Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) s’immisce dans le dossier de la mairie de Dakar. A travers un communiqué publié ce vendredi 20 décembre, l’ONG dit s’inquiéter de la situation des conseillers municipaux. Ceux-ci seraient dans « l’impossibilité d’accéder à l’Hôtel de Ville en vue de tenir une réunion prévue au titre de leurs attributions légales ».
ADHA s’insurge contre cette éventualité qui serait une « atteinte grave à la libre administration des collectivités locales, principe fondamental garanti par la Constitution de la République du Sénégal et les lois organiques relatives aux collectivités territoriales ». Et de poursuivre : « L’article 102 de la Constitution sénégalaise établit clairement que les collectivités locales s’administrent librement dans le cadre des lois en vigueur. Par ailleurs, la loi n° 2013-10 du 28 décembre 2013 portant Code général des collectivités locales consacre les prérogatives des organes délibérants et exécutifs dans l’exercice de leurs missions. Toute entrave à leur fonctionnement régulier s’apparente à une violation du droit et un déni des principes démocratiques. La décision déclarant démissionnaire le maire Barthélémy Diaz ne saurait, en aucun cas, justifier un blocus de l’institution municipale ni empêcher les conseillers municipaux d’exercer leurs fonctions conformément à l’ordre du jour validé. Une telle entrave relève d’un abus de pouvoir en contradiction avec les principes de légalité et de proportionnalité », précise ADHA.
ADHA poursuit ainsi, demandant la levée du blocus pour permettre aux conseillers municipaux de faire leur travail. En outre, l’ONG laisse l’affaire entre les mains des tribunaux compétents, qui sont à même de statuer sur la validité ou l’illégalité d’une décision administrative concernant les affaires municipales. Elle n’oublie cependant pas d’enjoindre les autorités administratives à un respect du principe de neutralité, tout en évitant tout acte qui pourrait entrainer un abus de pouvoir ainsi qu’une entrave au fonctionnement des institutions locales.