Professeur Olivier Sagna, Professeur titulaire de classe exceptionnelle en sciences de l’information à l’Ecole de Bibliothécaires, Archivistes et Documentalistes (EBAD), à l’Ucad, invité de L’émission « Feuilles d’histoire » sur la chaine « Education Tv » a passé en revue le parcours militant politique et syndicaliste Lamine Senghor( 1889-1927). Ancien tirailleur de la Première Guerre mondiale, autodidacte et combattant acharnée pour l’émancipation des peuples africains, ce natif de Joal sera l’un des précurseurs du processus de conscientisation des masses conduisant à l’indépendance des pays africains.
L’Emission « Feuilles d’histoire » sur la chaine « Education Tv » a passé en revue la vie et le parcours politique de Lamine Senghor, ancien tirailleur de la première guerre mondiale de 1914 et militant anticolonialiste, le 28 février 2025. Sous les éclairages du Professeur Olivier Sagna, Professeur titulaire de classe exceptionnelle en sciences de l’information à l’école de Bibliothécaires, archivistes et documentalistes (EBAD) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), ce natif de Joal en 1889 nous est présenté sous les traits d’un pionner du nationalisme africain engagé dans la lutte anti-coloniale et contre les discriminations touchant les africains durant l’entre deux guerres.
« Le souverainisme a vu son idéal triompher avec l’arrivée au pouvoir du Colonel Assimi Goïta au Mali en 2020, du capitaine Ibrahim Traoré au Burkina Faso en 2022 et du Général Abdourahamane Tiani au Niger en 2023. Il a également triomphé, suite à des combats démocratiques, avec la victoire à l’élection présidentielle de mars 2024 de Bassirou Diomaye Faye et la nomination d’Ousmane Sonko au poste de Premier ministre, tous deux dirigeants du Pastef. Le combat de Lamine Senghor s’inscrit dans la longue marche vers l’indépendance, initiée par lui et ses camarades, il y a plus d’un siècle », a-t-il déclaré.
D’après l’ancien secrétaire général adjoint du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES), Lamine Senghor qui va obtenir la citoyenneté française à la fin de la guerre mondiale, va s’investir pleinement dans le militantisme anticolonial. « Le 24 novembre 1924, marque le début de la vie militante de Lamine Senghor dans les rangs de l’Union inter coloniale (UIC) au sein de laquelle, il côtoie le leader indépendantiste vietnamien Nguyen Aï Quoc plus tard connu sous le nom de Ho Chi Minh, le père de l’indépendance du Vietnam, du Parti Communiste français (PCF) et des organisations qu’il créera comme le Comité de défense de la race nègre (CDRN) et la Ligue de défense de la race nègre (LDRN). Ce compagnonnage de Lamine Senghor avec le Parti communiste français (PCF) est important de rappeler qu’à l’époque, ce parti est le seul à s’opposer radicalement à la colonisation sur la scène politique française », soutient l’ancien Directeur des études et de la coopération (DEC) au sein de la Direction général de l’Enseignement supérieur (DGES).
Poursuivant, Olivier Sagna révèle que ce militantisme au sein du parti communiste va se matérialiser par la candidature de Lamine Senghor aux élections municipales à Paris sous la bannière du PCF, mais il n’est pas élu. Toutefois, ajoute-t-il, des dissensions avec la direction du PCF notamment sur la guerre du Rif (Maroc) et la lutte anti coloniale pousseront Lamine Senghor à « déposer sa démission auprès des instances du PCF, mais celle-ci est refusée. Cela l’amène à suspendre ses activités au sein de ce parti pendant un certain temps avant de se consacrer à l’organisation de la diaspora africaine en France », souligne l’ancien responsable du Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (Codesria)
Toujours, selon le Pr Sagna, la vie syndicale de Lamine Senghor constitue aussi un pan important de son engagement anticolonialiste. Il s’investit dès 1923 au sein de la Confédération générale du travail unitaire (CGTU), un syndicat animé principalement par les travailleurs membres du PCF. Dans cette optique, il « s’engage dans la création de syndicats noirs au sein des marins et dockers présents dans les grands ports français, sans oublier son combat contre les discriminations salariales dont étaient souvent victimes les travailleurs africains », renseigne-t-il.
Son activisme, dit le Pr Sagna lui permettra de développer des ramifications de la LDRN au sein des colonies françaises, notamment au Sénégal. Autodidacte, Lamine Senghor est auteur de plusieurs articles dans différents journaux anti-colonialistes (Le Paria, La Voix des nègres, La Race nègre) et d’un pamphlet anticolonialiste intitulé « La violation d’un pays » de 1927 préfacé par l’écrivain communiste français Paul Vaillant Couturier. « Lamine Senghor a été un pionnier de la lutte pour l’indépendance, devançant et dépassant par la radicalité de ses positions le mouvement de la négritude apparu au début des années 1930. Le pouvoir colonial va le combattre sans merci jusqu’à sa mort le 25 novembre 1927 », conclut-il.
Professeur Olivier Sagna, Professeur titulaire de classe exceptionnelle en sciences de l’information à l’Ecole de Bibliothécaires, Archivistes et Documentalistes (EBAD), à l’Ucad, invité de L’émission « Feuilles d’histoire » sur la chaine « Education Tv » a passé en revue le parcours militant politique et syndicaliste Lamine Senghor( 1889-1927). Ancien tirailleur de la Première Guerre mondiale, autodidacte et combattant acharnée pour l’émancipation des peuples africains, ce natif de Joal sera l’un des précurseurs du processus de conscientisation des masses conduisant à l’indépendance des pays africains.
L’Emission « Feuilles d’histoire » sur la chaine « Education Tv » a passé en revue la vie et le parcours politique de Lamine Senghor, ancien tirailleur de la première guerre mondiale de 1914 et militant anticolonialiste, le 28 février 2025. Sous les éclairages du Professeur Olivier Sagna, Professeur titulaire de classe exceptionnelle en sciences de l’information à l’école de Bibliothécaires, archivistes et documentalistes (EBAD) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), ce natif de Joal en 1889 nous est présenté sous les traits d’un pionner du nationalisme africain engagé dans la lutte anticoloniale et contre les discriminations touchant les africains durant l’entre deux guerres.
« Le souverainisme a vu son idéal triompher avec l’arrivée au pouvoir du Colonel Assimi Goïta au Mali en 2020, du capitaine Ibrahim Traoré au Burkina Faso en 2022 et du Général Abdourahamane Tiani au Niger en 2023. Il a également triomphé, suite à des combats démocratiques, avec la victoire à l’élection présidentielle de mars 2024 de Bassirou Diomaye Faye et la nomination d’Ousmane Sonko au poste de Premier ministre, tous deux dirigeants du Pastef. Le combat de Lamine Senghor s’inscrit dans la longue marche vers l’indépendance, initiée par lui et ses camarades, il y a plus d’un siècle », a-t-il déclaré.
D’après l’ancien secrétaire général adjoint du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES), Lamine Senghor qui va obtenir la citoyenneté française à la fin de la guerre mondiale, va s’investir pleinement dans le militantisme anticolonial. « Le 24 novembre 1924, marque le début de la vie militante de Lamine Senghor dans les rangs de l’Union inter coloniale (UIC) au sein de laquelle, il côtoie le leader indépendantiste vietnamien Nguyen Aï Quoc plus tard connu sous le nom de Ho Chi Minh, le père de l’indépendance du Vietnam, du Parti Communiste français (PCF) et des organisations qu’il créera comme le Comité de défense de la race nègre (CDRN) et la Ligue de défense de la race nègre (LDRN).
Ce compagnonnage de Lamine Senghor avec le Parti communiste français (PCF) est important de rappeler qu’à l’époque, ce parti est le seul à s’opposer radicalement à la colonisation sur la scène politique française », soutient l’ancien Directeur des études et de la coopération (DEC) au sein de la Direction général de l’Enseignement supérieur (DGES).
Poursuivant, Olivier Sagna révèle que ce militantisme au sein du parti communiste va se matérialiser par la candidature de Lamine Senghor aux élections municipales à Paris sous la bannière du PCF, mais il n’est pas élu. Toutefois, ajoute-t-il, des dissensions avec la direction du PCF notamment sur la guerre du Rif (Maroc) et la lutte anti coloniale pousseront Lamine Senghor à « déposer sa démission auprès des instances du PCF, mais celle-ci est refusée. Cela l’amène à suspendre ses activités au sein de ce parti pendant un certain temps avant de se consacrer à l’organisation de la diaspora africaine en France », souligne l’ancien responsable du Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (Codesria)
Toujours, selon le Pr Sagna, la vie syndicale de Lamine Senghor constitue aussi un pan important de son engagement anticolonialiste. Il s’investit dès 1923 au sein de la Confédération générale du travail unitaire (CGTU), un syndicat animé principalement par les travailleurs membres du PCF. Dans cette optique, il « s’engage dans la création de syndicats noirs au sein des marins et dockers présents dans les grands ports français, sans oublier son combat contre les discriminations salariales dont étaient souvent victimes les travailleurs africains », renseigne-t-il.
Son activisme, dit le Pr Sagna lui permettra de développer des ramifications de la LDRN au sein des colonies françaises, notamment au Sénégal. Autodidacte, Lamine Senghor est auteur de plusieurs articles dans différents journaux anti-colonialistes (Le Paria, La Voix des nègres, La Race nègre) et d’un pamphlet anticolonialiste intitulé « La violation d’un pays » de 1927 préfacé par l’écrivain communiste français Paul Vaillant Couturier. « Lamine Senghor a été un pionnier de la lutte pour l’indépendance, devançant et dépassant par la radicalité de ses positions le mouvement de la négritude apparu au début des années 1930. Le pouvoir colonial va le combattre sans merci jusqu’à sa mort le 25 novembre 1927 », conclut-il.
Mamadou Makhfouse NGOM