L’ouverture de la prochaine session ordinaire de l’Assemblée qui doit se tenir le 14 octobre prochain va donner le coup d’envoi pour le démarrage des travaux sur le projet de budget 2026. À l’approche de cette échéance, les députés multiplient les formations, ateliers ou font appel à une expertise externe pour mieux cerner les contours du projet de budget 2026.
Si les élèves ont pris le chemin de l’école depuis le 6 octobre dernier, les députés préparent, à leur manière, la prochaine rentrée parlementaire dont l’ouverture de la session ordinaire unique 2025 est prévue le mardi 14 octobre 2025. Cette nouvelle session ordinaire devrait se pencher notamment sur l’examen du projet de budget 2026. Dans cette situation, les parlementaires mettent en place un certain nombre de dispositifs pour mieux appréhender le marathon budgétaire. « Nous préparons la prochaine session parlementaire de manière individuelle ou avec l’aide de certains collaborateurs pour mieux cerner le prochain budget. En tant que député non inscrit, nous ne disposons pas d’assez de moyens, contrairement aux groupes parlementaires pour explorer tous les aspects du projet de budget 2026 qui sont souvent très techniques », affirme Cheikh Tidiane Youm, député non inscrit. Poursuivant, le coordonnateur du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur) souligne l’insuffisance d’assistants parlementaires, dont le nombre devrait atteindre une trentaine pour mieux appuyer les députés. « Malheureusement, le projet d’augmentation du nombre d’assistants parlementaires ne s’est pas concrétisé. Ils sont généralement sollicités par les commissions et les groupes parlementaires. Nous devons travailler à ce que chaque député ait un assistant parlementaire pour mieux cerner tous les contours du budget », déclare-t-il. Pour Ayib Daffé, président du groupe parlementaire Pastef/Les patriotes, les préparatifs pour une bonne rentrée parlementaire se déroulent normalement. Surtout, renseigne-t-il, les députés sont toujours restés en activité durant les vacances parlementaires qui ont débuté le 30 juin dernier.
Renouveler le bureau
« Les députés ont eu déjà à remplir deux sessions extraordinaires sans oublier les ateliers et les séminaires de formation durant cette période. Cette situation conjuguée aux déplacements sur le terrain fait qu’on n’a pas eu réellement de vacances », renseigne le président du groupe parlementaire Pastef. Il indique, au passage, la montée en puissance de la formation technique chez les députés. « Nous tenons en ce moment des ateliers de formation concernant les subtilités de la loi de finances initiale et la loi de règlement budgétaire. La prochaine session de parlement va aussi permettre de renouveler le bureau de l’Assemblée nationale et des commissions. Dans ce sens, nous tenons aussi à renforcer les capacités de nos députés dans divers domaines où à faire appel à des appuis externes pour mieux appréhender la prochaine session », ajoute Ayib Daffé.
Du côté de l’opposition, on reste dans l’expectative en attendant de prendre possession du prochain projet de budget 2026. « Nous recevons le projet de budget 2026 dès l’ouverture de la séance plénière. Par ailleurs, nous avons 10 jours de délai de lecture avant le démarrage de la session budgétaire. De ce fait, les membres de notre groupe vont se réunir avant d’interagir, selon les compétences de tous, pour mieux comprendre le projet de budget », affirme le député de Goudiry, Djimo Souaré. « Je suis un spécialiste en finances publiques, donc je peux aider les collègues à mieux comprendre le projet de budget. Si un domaine me paraît compliqué, j’ai recours à des spécialistes pour m’aider. Nous pouvons aussi avoir recours aux assistants parlementaires pour nous appuyer sur ce processus », conclut-il.
Mamadou Makhfouse NGOM