La 14e édition des Atlantic Dialogue, organisée par le think tank marocain Policy center for the New South s’est ouverte hier à Rabat. Youssef Amrani, ambassadeur du Royaume du Maroc aux États-Unis a profité de l’ouverture de cette rencontre pour présenter davantage l’engagement de son pays envers l’Atlantique.
RABAT – «L’engagement du Maroc envers l’Atlantique», a été un des thèmes de la 14e édition des Atlantic Dialogues qui s’est ouverte hier à Rabat, au Maroc. Organisés par le Policy center for the New South, ces rencontres sont un haut cadre de débats stratégiques et des enjeux du Bassin Atlantique. Animé par Youssef Amrani, ambassadeur du Royaume du Maroc aux États-Unis et Paulo Portas, ancien ministre des Affaires étrangères du gouvernement portugais, le panel sur «L’engagement du Maroc envers l’Atlantique» a permis de mettre en lumière l’initiative phare du Maroc pour permettre une connectivité avec les pays du Sahel qui sont enclavés.
Selon Youssef Amrani, ambassadeur du Royaume du Maroc aux États-Unis, cette initiative découle d’une vision royale cherchant à connecter les peuples et les réseaux avec une approche globale. «Aujourd’hui, en Afrique, 45 % des produits agricoles sont perdus à cause d’un coût logistique élevé. Il faut changer la donne par l’intégration, l’innovation pour mieux répondre aux attentes des populations africaines qui sont majoritairement jeunes», a-t-il expliqué.
D’après lui, il faut s’éloigner des plans régionaux obsolètes en proposant d’autres approches. «L’Atlantique est un catalyseur. Il faut que les politiques convergents avec les ambitions. Avec l’initiative royale Atlantique, il a des projets comme celui de Dakhla Sahel Atlantique qui va permettre de donner un accès à la mer pour les minéraux critiques et aussi connecter les peuples et les réseaux, surtout ceux liés à l’énergie, aux produits agricoles», a détaillé le diplomatique marocain. Lors de ce panel, Paulo Portas, ancien ministre portugais des Affaires étrangères, a décrit 2025 comme une «année en or» pour la diplomatie marocaine, avec d’après lui des approches de soft power sans coercition peuvent donner des résultats remarquables des changements de position de l’Espagne, de la France et du Royaume-Uni sur la question du Sahara occidental.
Paulo Portas a indiqué que l’Afrique doit ainsi davantage avoir pouvoir profiter des priorités de la politique étrangère américaine, d’une vision européenne cohérente et des partenariats équitables avec les États africains pour la mise à profit du potentiel démographique jeune du continent. Pour cela, il souligne l’importance de l’investissement, de l’innovation et de la technologie pour favoriser une croissance durable et une prospérité partagée. Karim El Aynaoui, président exécutif du Policy Center for the New South s’est félicité lors de la cérémonie d’ouverture de la régularité de cette rencontre organisée depuis 2012.
«Depuis sa création, les Atlantic Dialogues cherchent à rassembler des personnes qui partagent des valeurs communes, notamment la liberté, l’ouverture et un engagement à construire une infrastructure intellectuelle pour le dialogue», s’est-il réjoui. La conférence des Atlantic Dialogues qui veut s’affirmer comme un carrefour réunissant les quatre continents atlantiques a, selon ses organisations, l’ambition de renouveler la compréhension des dynamiques inter-atlantiques et de mettre en avant le rôle stratégique croissant de l’Atlantique Sud dans les débats économiques et géopolitiques mondiaux.
Oumar NDIAYE, envoyé spécial au Maroc

