À l’Assemblée nationale, deux femmes politiques s’opposent par leur vision opposée : Maimouna Bousso, 1ᵉʳ secrétaire élue de l’Assemblée nationale, et Thérèse Faye Diouf, député de Takku Wallu. Les deux députés qui incarnent deux camps opposés au sein de la 15ᵉ législature comptent faire entendre leur voix pour, disent-elles, servir au mieux leurs électeurs.
Maimouna Bousso, l’ange gardienne du « Projet »
Maimouna Bousso compte rester fidèle à elle-même au sein de la 15e législature. Nommée 1ᵉʳ Secrétaire élue à l’Assemblée nationale, le député de Pastef se veut intransigeante dans la mise en œuvre du projet de rupture de Pastef.
À l’occasion de la séance plénière consacrée à l’adoption de la convention bilatérale entre le Sénégal et le Maroc, le 11 mars, elle n’hésite pas à interpeller le gouvernement sur de possibles poursuites contre l’ancien chef de l’État Macky Sall exilé au Maroc.
Avec son style verbal agressif et sans retenue, Maimouna Bousso compte incarner l’aile dure de Pastef prête à œuvrer pour la rupture et la reddition des comptes de l’ancien régime de Macky Sall. Maimouna Bousso, âgée de 45 ans, s’est distinguée dans la lutte au sein de la coalition Yaw (Yeewi Askan wi) contre les abus du régime de Macky Sall.
La présidente du Mouvement Forces citoyennes se veut aussi une défenseure infatigable de la cause palestinienne. Elle se veut aussi engagée pour les problèmes économiques des Sénégalais, notamment le pouvoir d’achat et la baisse du prix du loyer. À l’occasion de la Dpg, le 27 décembre 2024, elle a aussi soulevé des problématiques sociales concernant les droits des femmes divorcées et la question de l’autorité parentale.
Thérèse Faye Diouf, l’inconditionnelle « aperiste »
Face à elle se dresse Thérèse Faye Diouf, membre du groupe Takku Wallu à l’Assemblée nationale. L’ancien ministre de la Femme sous Macky Sall a choisi d’axer sa communication lors des différentes plénières sur les besoins des populations de Fatick.
À l’occasion de la Dpg du Premier ministre Ousmane Sonko, elle n’a pas hésité à interpeller les ministres du gouvernement sur les difficultés de Fatick en matière d’emploi, de santé et d’infrastructures de base.
L’ancien administrateur général du Fonds de garantie des investissements prioritaires (Fongip) veut cultiver l’image d’une députée proche des populations. Sociologue de formation, elle est maire de la commune de Diarrère, depuis 2014. D’un caractère inflexible, l’ancienne directrice de l’Agence nationale de la Petite enfance et de la Case des tout-petits n’hésite pas à dire ce qu’il pense au sein de l’Alliance pour la République (Apr).
Son engagement sans faille pour la défense du bilan de Macky Sall qu’il considère comme son mentor en politique lui permet de se démarquer au sein de l’hémicycle. Thérèse Faye Diouf ambitionne d’incarner le renouveau des marrons beige qui souffre de l’absence de son leader.
Dans cette optique, elle compte faire entendre la voix de l’opposition au sein de l’hémicycle face à la prépondérance de Pastef. Une manière, pour elle, de respecter son engagement électoral auprès de ses administrés et électeurs qui lui ont fait confiance au sein de la coalition.
Mamadou Makhfouse NGOM