Malick Ndiaye est porté à la tête de l’Assemblée nationale par les députés de la majorité. Le responsable de Pastef était la tête de liste départementale du parti à Linguère lors des dernières Législatives.
A 41 ans, il devient l’un des plus jeunes présidents de l’institution parlementaire. Il succède à Amadou Mame Diop (2022-2024) et devient par la même occasion la deuxième personnalité de l’Etat. El Malick Ndiaye est l’une des figures de Pastef dirigé par Ousmane Sonko. Le natif de Dahra Djolof était surtout la voix du parti au moment où plusieurs de ses responsables étaient persécutés, emprisonnés, ou exilés.
Au lendemain de la troisième alternance, il est nommé ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens. Investi comme tête de liste départementale à Linguère lors des législatives du 17 novembre, Il gagne dans son fief avec le soutien de certains responsables de la zone. Une victoire qui renforce son ancrage dans le Djolof et le propulse comme l’un des poids lourds du parti.
La voix de PASTEF
El Malick Ndiaye s’est frotté au monde la politique très jeune. Il a démontré un engagement précoce en militant dans plusieurs formations. Dès l’âge de 17 ans, l’adolescent s’implique dans la première alternance politique au Sénégal en 2000, en soutenant sans pouvoir voter Moustapha Niasse, leader de l’Alliance des Forces de Progrès (AFP). Par la suite, il épouse des idées de gauche, en rejoignant le mouvement AJ PADS. Mais, c’est en 2011, qu’il fait véritablement son entrée dans la politique lorsqu’il s’engage auprès du Professeur Ibrahima Fall, qu’il considère comme son mentor. Au sein de son mouvement « Taxaw Tem » du brillant économiste, il était déjà important dans le dispositif de la communication.
Après le retrait de Ibrahima Fall de la vie politique, ce diplômé en commerce international intégre le parti PASTEF (Patriotes du Sénégal pour le Travail, l’Éthique et la Fraternité) en 2015. Décrit comme un des fidèles défenseurs du « Projet », il gravit rapidement les échelons dans cette formation politique fondée en 2014, jusqu’à occuper le stratégique poste de secrétaire national du parti chargé à la communication.
Ministre des Infrastructures des Transports terrestres et aériens depuis depuis avril 2024, il va quitter ses fonctions pour diriger lors des cinq prochaines années l’Assemblée nationale.
Cheikh Gora DIOP