Alors que le Sénégal tente de tourner la page sombre des violences politiques survenues entre 2021 et 2024, l’adoption de la loi d’amnistie par l’ancien régime de Macky Sall continue de susciter l’indignation.
L’initiative actuelle du député Amadou Ba, visant à abroger partiellement cette loi pour permettre la poursuite des crimes les plus graves, est perçue par de nombreux défenseurs des droits humains comme une étape essentielle pour restaurer la justice.
Dans une tribune publiée récemment, l’avocat et homme politique Me Abdoulaye Tine dénonce : « l’ancien régime s’efforce de manipuler l’opinion en qualifiant cette initiative de scandale. C’est tout simplement inacceptable ! ».
Pour Me Tine, cette loi vise à effacer des crimes d’État qui relèvent de violations graves des droits humains, notamment des assassinats et des actes de torture.
Me Tine établit un parallèle avec la récente arrestation de l’ex-président philippin Rodrigo Duterte, arrêté le 11 mars 2025 et transféré à la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité. Duterte est poursuivi pour les meurtres extrajudiciaires commis lors de sa guerre contre la drogue. « Le droit international est clair : les crimes graves, tels que les assassinats et la torture, ne peuvent bénéficier d’une amnistie. La justice ne doit pas être entravée par des lois injustes ! »
En suivant cet exemple, Macky Sall et ses proches pourraient également faire face à des poursuites judiciaires pour les violences sanglantes commises sous son régime.