Le directeur général de l’institut libéral de formation supérieure du parti démocratique sénégalais (Pds), Dr Malick Dieng revient sur l’importance de la formation idéologique en politique. Le chargé de la formation et de l’idéologie au Pds est d’avis qu’ « on ne peut pas faire de politique sans idéologie, sans doctrine ». Il explique que l’institut libéral de de formation supérieure, créé en 2009 dans le souci de « doter le Pds et l’Afrique de ressources humaines de qualité », a formé plus de 1500 hommes politiques.
Quel est l’objectif de l’institut libéral de formation supérieure du Pds et quelle est votre cible en matière de formation ?
L’institut libéral de formation supérieure a été créé en 2009 dans le souci de doter le Pds et même l’Afrique de ressources humaines de qualité. Parce que nous nous sommes rendus compte que la politique doit être non seulement menée par des élites éclairées, mais aussi par des gens qui ont une vision, qui sont capables de conduire un peuple vers le progrès. Me Abdoulaye Wade, en créant le Pds, avait dans sa lame de fond instruit de mettre sur place cet Institut libéral qui sera un creuset de savoirs pour la nouvelle élite politique. Donc les formations sont variées.
Nous formons en leadership, en économie, en relations internationales, en géopolitique, en libéralisme, en histoire et en prospective. Donc c’est tout cet ensemble qui constitue quand même la trame de notre formation. Parce que le président Wade dit que pour sublimer une doctrine, sublimer un parti politique, il faut en connaître les fondamentaux. C’est la raison pour laquelle nous axons toute notre énergie sur cette formation de militants et de sympathisants. Nous ciblons les jeunes, les femmes, les cadres.
Toutes les composantes de notre parti sont formées à l’Institut libéral ; Et c’est moi qui en assure le fonctionnement. C’est l’unique institut qui existe pour un parti politique en Afrique. Nous avons même inspiré les Ivoiriens avec l’Institut Gon Coulibaly (ancien Premier ministre Ivoirien). Nous avons une dimension beaucoup plus large.
Nous avons inspiré aussi l’internationale libérale dans son institut et aussi Réseau libéral africain qui veut créer un institut après avoir vu ce qu’on fait. Nous sommes en avance, parce que le Président Wade a dit qu’il veut construire une élite à son image. C’est-à-dire travailler à la quête perpétuelle du savoir, parce que ce sont les idées qui gouvernent le monde. Aujourd’hui, si vous n’avez pas les idées qu’il faut, vous ne pouvez pas gouverner. C’est la raison pour laquelle cet institut fonctionne depuis 2009.
J’ai formé beaucoup de corps.
Vous avez formé combien de personnes depuis 2009 ?
Nous avons formé plus de 1500 jeunes sur les réalités libérales, le fonctionnement de l’État, le processus, la connaissance des institutions. Nous formons en tout cela. Nous formons les meilleurs jeunes du milieu politique sénégalais. Mais parfois, beaucoup de jeunes sont formés, ne sont pas responsabilisés dans le parti et ils intègrent d’autres formations politiques. Nous avons une bonne crème. Il y en a qui ont migré vers le Pastef et d’autres partis politiques. Les formations se passent comment ? Vous organisez des séances de temps en temps comme les universités libérales ou est ce qu’il s’agit d’une formation continue ? Cela dépend de la demande.
Nous formons en fonction du besoin. Maintenant, ce qu’on dit, c’est qu’avant, les gens étaient très portés sur les idéologies et s’intéressaient aux idéologies dans les partis politiques. On parle de la mort des idéologies. Maintenant, les hommes politiques, ou bien la majorité même de certains acteurs politiques, ne sont pas formés. Les partis ne mettent plus en avant cela. Mais il faut poursuivre la formation politique. Même ceux qui théorisent l’idée de la mort des idéologies sont des gens qui sont ancrés dans une logique, soit populiste, soit une logique de recherche de recherche de facilité.
La politique s’appuie toujours sur des fondamentaux et la doctrine en constitue quand même la charnière. C’est la raison pour laquelle on ne peut pas faire de la politique sans idéologie, sans doctrine. Nous, au Pds, nous nous appuyons sur la doctrine libérale qui est presque le champion incontestable du fonctionnement de l’humanité. Même ceux qui décrètent la mort des idéologies, mettent en place une nouvelle idéologie. Nous restons ancrés aux valeurs libérales et aux idées de Me Wade.
Par Oumar KANDE
