La Guinée-Bissau s’apprête à vivre un double scrutin déterminant. Plus de 950 000 électeurs sont appelés ce 23 novembre 2025 à élire leur président de la République parmi 11 candidats encore en lice, et à renouveler les 102 sièges du Parlement, dans une campagne législative marquée par une faible mobilisation.
BISSAU – La Guinée-Bissau entre ce dimanche 23 novembre dans un moment charnière de sa trajectoire politique. Au total, 966 152 électeurs sont convoqués pour désigner le septième président de la République constitutionnelle et élire les députés de la nouvelle législature.
La course présidentielle, d’abord ouverte à 12 candidats, s’est resserrée à 11 après le retrait de Siga Batista, qui a officiellement rallié Fernando Dias Da Costa, renforçant ainsi l’élan de ce jeune cadre que certains Bissau-Guinéens qualifient de « visionnaire ».
En tête du bulletin figure l’ancien président de la République, José Mário Vaz, qui tente un retour au sommet de l’État. Il est suivi de Mamadú Iaia Djaló, puis de Herculano Armando Bequinsa, en troisième position.
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La quatrième ligne est occupée par Fernando Dias Da Costa, désormais soutenu par le Paigc, la coalition Pai-Terra Ranka, victorieuse des dernières législatives de 2023, et par le candidat démissionnaire Siga Batista.
En cinquième position du bulletin, on retrouve João de Deus Mendes, Honório Lopes (6ᵉ), et João Bernardo Vieira (7ᵉ). Viennent ensuite Gabriel Indi (8ᵉ), Mário da Silva Júnior (9ᵉ) et Baciro Djá, ancien Premier ministre, qui signe sa deuxième candidature, en 10ᵉ position.
En dernière ligne, apparaît enfin le président sortant et candidat à sa propre succession, Umaro Sissoco Embaló, qui sollicite un nouveau mandat pour poursuivre son action à la tête du pays. Ainsi, si le scrutin présidentiel capte l’attention nationale et internationale, les législatives se tiennent dans un tout autre climat.
Privées de la participation des principales forces politiques du pays, à l’image des candidats du Paigc, elles ont été, dit-on, marquées par une faible mobilisation et une campagne de trois semaines relativement silencieuse, presque sans enjeu apparent.
Ce dimanche 23 novembre, les électeurs auront donc à trancher une double équation : choisir un chef de l’État pour les cinq prochaines années et renouveler une Assemblée qui devra contribuer à stabiliser un pays habitué aux tensions politiques. Un rendez-vous démocratique crucial, aux conséquences déterminantes pour l’avenir de la Guinée-Bissau, la jeune Nation sœur du Sénégal.
Par Gaustin DIATTA, envoyé spécial en Guinée-Bissau

