L’ambassadeur du Canada au Sénégal, Marcel Lebleu,a profité, d’une rencontre du groupe de réflexion et de recherches Elsie, pour revenir sur l’importance d’une présence des femmes dans les opérations de maintien de la paix. Il souligne que leur effectifmérite d’être renforcé en raison de leur efficacitédans les opérations de maintien de la paix.
L’ambassadeur du Canada au Sénégal, Marcel Lebleu,est revenu sur la portée de la politique extérieure féministe de son pays, laquelle a permis de renforcer le leadership féminin dans divers domaines clés.C’était dans le cadre d’une interview qu’il nous aaccordé en marge d’une rencontre du groupe de Réflexion et de Recherches –Elsie.
La structure regroupe des représentants des Ministère des Forces Armées, de l’Intérieur, de la Famille et des Solidarités et du Réseau Paix et Sécurité des Femmes de l’Espace Cedeao (REPSFECO).
Pour l’ambassadeur Marcel Le Bleu, il est important de soutenir la promotion des femmes en uniforme dans les opérations de maintien de la paix et le secteur de la sécurité, de promouvoir la recherche sur les défis qui interpellent le personnel féminin en uniforme (militaires, policières, gendarmes et pénitentiaires), de documenter leurs expériences sur le terrain des opérations de maintien de la paix mais aussi d’engager une réflexion stratégique sur différentes thématiques relatives à l’Agenda Femmes Paix et Sécurité.
Pour l’ambassadeur Marcel le Bleu, il faut s’attendre, à travers ce programme, à une augmentation du nombre de femmes dans le cadre des opérations de maintien de la paix et sécurité.
« Le Canada a beaucoup contribué à ce processus.C’est d’ailleurs le sens de l’initiative Elsie, lancée lors de la Conférence ministérielle de Vancouver en novembre 2017. Elle a comme objectifs majeurs d’accroître la participation significative des femmes aux opérations de paix des Nations Unies. Le gouvernement canadien est conscient que les missions de paix et de sécurité sont plus efficaces lorsque les femmes participent. Je peux en témoigner pour avoir été ambassadeur en Colombie » a-t-il indiqué lors de cet entretien.
Il indique également que « dans des pays où il y a eu des violences, les femmes suscitent de la confiance surtout au niveau communautaire. Elles sont perçues comme des éléments de paix plus que les hommes. Nous voulons augmenter le nombre de femmes, parce que nous voulons rendre ces missions plus efficaces.»
Selon l’ambassadeur, ce n’est pas fortuit si son pays s’est engagé à prolonger cette initiative, prévue initialement de 2017 à 2022, de 5 années supplémentaires. Il s’ y ajoute que c’est le domaine où la communauté internationale a le plus de mal à atteindre les objectifs de parité des genres.
Par ailleurs, l’Initiative cherche également à aller au-delà d’une discussion sur les chiffres en s’efforçant d’accroître la participation significative des femmes.Au Sénégal, La mise en œuvre de l’Initiative Elsie a débuté depuis 2018 et s’effectue dans le cadre du partenariat bilatéral entre Affaires Mondiales Canada et le ministère des Forces Armées du Sénégal. Il soutient la mise en œuvre de la Stratégie Sectorielle Genre des Forces Armées (SSG/FA) dont la coordination est confiée à la Direction du Contrôle des Études et de la Législation (Dircel) qui abrite la Cellule Genre du Ministère des Forces armées.
Matel BOCOUM