Alors que ces détracteurs demandent sa démission du gouvernement, le Premier ministre Ousmane Sonko a profité de l’installation du conseil national du parti Pastef pour mettre les choses au clair. À travers une déclaration ferme et sans équivoque, il a réaffirmé sa légitimité à la tête du gouvernement et son engagement dans l’exercice du pouvoir.
« Certains manœuvriers se sont dit : c’est un homme de principe, il va démissionner si on le pousse à bout. À ces gens-là, je leur dis : je ne démissionnerai, je ne bougerai d’un centimètre. J’ai une responsabilité dans la gestion du pouvoir. »
Pour Sonko, son engagement politique ne date pas d’hier. Il rappelle qu’il a été au cœur du processus électoral qui a conduit à l’accession au pouvoir de l’actuel président de la République, Bassirou Diomaye Faye.
« J’ai désigné un candidat, j’ai battu campagne avec lui. Ensuite, j’ai battu campagne pour les législatives après avoir dirigé la liste. Qui peut revendiquer plus que moi ce qu’on a aujourd’hui pour penser que je vais démissionner ? »
Ousmane Sonko insiste qu’ il n’a aucune intention de quitter la Primature. Il se dit prêt à poursuivre sa mission tant que le président lui fait confiance. « Je n’irai nulle part. Le jour où le président de la République m’appelle et me dit que je ne mérite plus d’être son Premier ministre, je rendrai le poste et je retournerai à l’Assemblée nationale. »
Et de conclure, rappelant sa double légitimité au sein de l’appareil d’État : « Je suis théoriquement le chef de la majorité parlementaire, je suis le chef du gouvernement. »
C.G.D