Cette 15e législature doit réconcilier les Sénégalais avec l’organe parlementaire. C’est l’invite faite, hier, à Saly, par Ousmane Sonko, président de Pastef/Les patriotes, aux élus de son parti, les appelant même à jouer, au besoin, un rôle de contre-pouvoir.
Ces derniers étaient en conclave, ce week-end, pour une formation de trois jours (du 22 au 24 novembre) sur les pratiques parlementaires.
MBOUR – Le leader de Pastef, Ousmane Sonko, a invité, hier, les députés de son parti à prendre conscience de l’importance de leur mission qui consiste à porter la voix des citoyens. Cet appel vise à réconcilier le peuple avec le pouvoir législatif qui vote des lois en son nom. « Cette Assemblée doit réconcilier le peuple sénégalais avec l’organe parlementaire. Il est attendu de cette Assemblée qu’elle joue, si nécessaire, un rôle de contre-pouvoir, mais surtout un rôle d’accompagnement dans l’exécution des politiques publiques par le vote des lois », a invité Ousmane Sonko qui a présidé, hier, dimanche, la cérémonie de clôture de la formation des députés nouvellement élus de Pastef. « Indépendamment des corrélations politiques entre le pouvoir exécutif et le législatif, le député est avant tout un député du peuple. Et je pense que les députés ici présents comprennent les enjeux et qu’ils seront toujours aux côtés du peuple sénégalais », a-t-il ajouté. Ousmane Sonko a aussi annoncé que les députés vont accélérer le travail, afin que la loi initiale soit votée avant le 31 décembre 2024. Cette session, tenue à Saly (du 22 au 24 novembre), a été une occasion pour outiller les nouveaux représentants du peuple sur les pratiques parlementaires. Sur ses 130 députés élus lors des législatives du 17 novembre dernier, seule une vingtaine d’élus ont déjà siégé à l’Hémicycle. Ainsi, ce renforcement des capacités destiné aux nouveaux parlementaires a porté sur des thématiques relatives à l’Assemblée nationale, à l’installation du Bureau, aux lois de finances, à la Haute cour de justice, etc. « Cette formation nous permet de mettre l’accent, dès l’entame, sur l’importance que nous accordons à cette institution qui doit être le poumon de la vie démocratique d’un pays. C’est pourquoi j’avais dit, dans le débat sur le statut du chef de l’opposition, que c’est la représentation parlementaire qui doit, en principe, déterminer le statut du chef de l’opposition », a expliqué le président du Pastef. Et de préciser : « Le débat politique se tient, de manière continue, au-delà des élections, à l’Assemblée nationale. Et nous estimons que l’Assemblée doit être rehaussée au niveau qu’il devrait avoir depuis longtemps ».
Diégane DIOUF (Correspondant)