Le Premier ministre Ousmane Sonko a présenté, mercredi 3 septembre, en Conseil des ministres, les grandes orientations du gouvernement pour assurer l’exécution du Plan de redressement économique et social (PRES) et accélérer les réformes structurantes.
Quatre groupes de travail pour piloter le PRES
Pour garantir l’efficacité du PRES, Ousmane Sonko a ordonné la création de quatre groupes de travail spécialisés et complémentaires au sein de la Primature. Le groupe « Réforme » pilotera les réformes structurelles, tandis que le groupe « Phasage, budgétisation et analyse des risques » établira le calendrier, l’allocation des ressources et la gestion des risques. Le groupe « Recensement, validation et évaluation » structurera les initiatives avec des indicateurs de performance. Enfin, le groupe « Communication et vulgarisation » aura pour mission de rendre le plan accessible et compris par tous.
Une première échéance a été fixée : la finalisation, d’ici mi-septembre, d’un premier paquet de textes législatifs permettant des effets concrets dès le troisième trimestre 2025.
Diplomatie économique active
Le Premier ministre est également revenu sur sa visite officielle en Turquie, du 6 au 11 août, qui a permis la signature de quatre accords stratégiques dans les domaines militaire, éducatif et audiovisuel. Un objectif de triplement des échanges commerciaux, pour atteindre 1 milliard de dollars, a été acté. Un Forum économique a aussi réuni les secteurs privés turc et sénégalais, débouchant sur des engagements d’investissement dans des projets structurants et des partenariats publics-privés.
Parallèlement, des lignes de crédit ont été mobilisées auprès de l’Eximbank Turquie pour soutenir l’Agenda Sénégal 2050. Ousmane Sonko a également annoncé une visite officielle aux Émirats arabes unis du 8 au 12 septembre, toujours dans le cadre de la diplomatie économique.
Numérique et gouvernance
Sur le front numérique, le Premier ministre a insisté sur l’importance de ce secteur pour la souveraineté nationale. Une refonte profonde de la gouvernance du numérique est engagée, avec le renforcement du dispositif Gouv-num par un pilotage centralisé et cohérent des projets de l’État.
Il a aussi mis en avant le Projet d’accélération de l’économie numérique au Sénégal, financé à hauteur de 150 millions de dollars par la Banque mondiale, considéré comme un levier central pour transformer les services publics.
L’énergie au cœur de la souveraineté
Enfin, Ousmane Sonko a réaffirmé le rôle stratégique du réseau gazier du Sénégal. Selon lui, il ne s’agit pas seulement d’une infrastructure, mais d’un pilier de la souveraineté nationale. Ce réseau doit permettre de maîtriser les coûts de l’énergie, de renforcer l’indépendance énergétique et d’accélérer la transition vers une économie sobre en carbone.
C.G. DIOP