Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a présidé ce mercredi la cérémonie officielle d’ouverture des travaux du dialogue national sur le système politique, marquant une étape majeure dans la refondation démocratique du Sénégal.
Dans un discours, le chef de l’État a insisté sur la portée historique de cette initiative tenue « en période de paix », soulignant qu’elle « nous enracine davantage dans la consolidation de la paix ».
S’éloignant d’une logique de crise, le Président Faye a précisé que « nos pas ne visent pas à juguler une tension sociopolitique résolue, mais à écrire ensemble les plus belles pages de notre récit politique national ».
Appelant à un sursaut collectif, il a mis en garde contre « l’immobilisme ou le statu quo », plaidant pour des réformes courageuses, tournées vers l’avenir. « Réformer pour la postérité, pour renforcer les acquis démocratiques, pour extirper de notre système électoral tous les germes de dissensions, notamment entre pouvoir et opposition », a-t-il ajouté.
Dans un hommage appuyé, le Président s’est incliné « avec respect devant la mémoire de toutes les victimes qui, depuis l’indépendance, jalonnent le douloureux chemin de notre marche vers une démocratie achevée ».
Garant des équilibres démocratiques, il a réaffirmé son engagement à ce que « le gouvernement assume la plénitude de sa mission, l’opposition soit respectée et exerce ses droits librement, dans le respect de la loi ».
Ces concertations, organisées « en dehors de toute échéance électorale », ont été saluées par le Président comme une opportunité inédite de dialogue apaisé et constructif.
Il a, par ailleurs, a rendu un hommage particulier au facilitateur général du dialogue, Dr Cheikh Guèye, et salué l’engagement des participants.
« Le peuple sénégalais nous observe », a-t-il rappelé avec gravité, appelant enfin chacun à la hauteur de responsabilité que requiert l’exercice.