Lors de la présentation officielle du Plan de redressement économique et social, le Premier ministre Ousmane Sonko a lancé un appel solennel à l’engagement collectif, à la justice et à la fin des polémiques stériles. Il a insisté sur la nécessité pour chaque citoyen de contribuer à l’effort national, affirmant que les résultats attendus ne seront visibles qu’à moyen terme.
« Je demande à tous de faire des efforts. D’ici deux ans et demi, tout cela portera ses fruits », a déclaré le chef du gouvernement.
Souveraineté, mais responsabilité collective
Ousmane Sonko a souligné que l’État n’a pas la capacité de fournir des ressources financières à tous dans l’immédiat. Selon lui, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, « n’a pas les moyens d’ouvrir des robinets de ressources à Ndiaganio» à tout-va. L’heure est donc à la rigueur, à la discipline budgétaire et à la mobilisation des ressources internes.
« Tournons-nous vers notre pays et bâtissons-le », a-t-il exhorté, appelant à une rupture avec les logiques d’assistanat ou de dépendance externe.
Justice et lutte contre l’impunité
Dans son discours, le Premier ministre a mis l’accent sur la nécessité de recouvrer les milliards déjà détournés. Il a demandé à ce que les auteurs de ces détournements soient arrêtés et traduits en justice.
« Nous faisons des efforts, mais il faut aussi que la justice suive », a-t-il lancé, en référence à une exigence de fin de l’impunité dans la gestion des deniers publics.
Pour Ousmane Sonko, les priorités doivent aussi être recentrées sur l’intérêt général et l’avenir du pays. Il a invité à mettre un terme aux débats improductifs qui polluent l’espace public.
« Que nos discussions et nos priorités soient dans l’évolution de notre pays. Arrêtons les débats », a-t-il martelé.