En conférence de presse, hier, les responsables de la Confédération pour la démocratie et le socialisme (Cds), regroupant une dizaine de partis de gauche, ont alerté sur les « dangers » qui guettent notre pays sur les plans de la démocratie, des droits de l’homme, de l’économie, du social, entre autres. Samba Sy et ses camarades ont invité les autorités à redresser la situation.
La Confédération pour la démocratie et le socialisme (Cds), regroupant des partis comme le Pit, l’Uds-Mboloo Mi, la Ld, Ajp-Pads, Rtas, Afp, entre autres, a dressé un tableau sombre de la situation nationale. En conférence de presse, hier, jeudi 10 juillet 2025, au siège de la Ld, à Dakar, la Conférence des leaders de la Cds a constaté que notre pays est confronté à plusieurs dangers : sur le plan de la démocratie et des droits de l’homme, de l’économique, du social et de la diplomatie.
« Face aux dérives autoritaires en cours, face à une économie à l’arrêt, à une diplomatie qui s’étiole sur la scène régionale et internationale et à un régime qui, depuis sa prise de fonction, tâtonne, il nous revient, en tant que force politique responsable, de sonner l’alarme. En effet, il n’est pas exagéré de dire que notre pays est en danger », a lancé Nicolas Ndiaye, secrétaire général de la Ld, porte-parole du jour, aux côtés de Samba Sy, nouveau coordonnateur de la Cds.
Le secrétaire général du Pit a remplacé le professeur Pape Demba Sy, qui a coordonné cette structure pendant plus de dix ans. Étaient également présents à cette conférence de presse : Cheikh Moukhamadou Sarr, Momar Samb, Massirin Savané, Zahra Iyane Thiam, etc. Dans le détail, l’ancien député, Nicolas Ndiaye, a affirmé que sur le plan démocratique et en matière de droits de l’homme, le « danger » se manifeste « depuis plusieurs mois » par « la multiplication des arrestations arbitraires d’un pouvoir qui rejette toute forme de contradiction et redoute la moindre voix dissonante ».
La Cds dit s’indigner ainsi « de la traque méthodique et impitoyable qui s’abat sur des chroniqueurs, des journalistes, des acteurs politiques dont le seul tort est d’exercer un droit constitutionnel : celui de s’exprimer librement ». Sur le plan économique, Samba Sy et ses camarades martèlent que « notre pays s’enlise dans une crise aussi profonde qu’inédite, dont les manifestations sont visibles à tous les niveaux de la vie nationale ». Ils rappellent que « les chantiers du Btp, autrefois symboles de dynamisme et de modernisation, sont, aujourd’hui, à l’arrêt ». Le déplacement du président aux États-Unis salué Les problèmes économiques entraînent, selon Nicolas Ndiaye, un danger social, avec « un monde du travail » qui traverse « une période d’une brutalité sans précédent ».
« Derrière les chiffres froids des licenciements se cachent des tragédies humaines, des familles brisées, des espoirs anéantis, des vies précipitées sans ménagement dans l’extrême précarité », regrettent les leaders de la gauche sénégalaise. Même si, sur le plan diplomatique, la Cds parle de « déclin du prestige international », elle a salué la visite du Chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, aux États-Unis.
Pour elle, le Sénégal, qui a toujours entretenu des relations diplomatiques avec les grandes puissances, doit poursuivre le partenariat avec tous les pays souhaitant investir dans notre pays. En définitive, face à « cette phase critique de notre trajectoire nationale », la Conférence des leaders de la Cds lance « un appel solennel, ferme et retentissant, à toutes les consciences éveillées » pour le redressement de la situation.
Oumar KANDÉ