Lors de la cérémonie de présentation du Plan de redressement économique et social, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a pris la parole pour réaffirmer la volonté du gouvernement d’inscrire son action dans la rupture, la transparence et l’efficacité. Il a salué le travail du Premier ministre Ousmane Sonko dans l’élaboration de ce document stratégique, présenté comme une réponse claire et mesurable aux défis structurels du pays.
« Vous avez fait le choix de la rupture, et nous avons fait le choix de la vérité pour corriger les anomalies », a déclaré le président.
Un plan conçu pour répondre aux interrogations des partenaires
Selon le chef de l’État, la conception du plan répond également aux attentes de la communauté internationale. « Nos partenaires nous demandent : comment allez-vous redresser le pays ? Comment le faire concrètement ? Toute l’ingéniosité de ce plan réside dans le chiffrage précis de ce qui sera fait. Notre réponse, c’est ce plan. »
Il a ajouté que les efforts de redressement ont déjà commencé, notamment par des mesures de transparence budgétaire et de rationalisation des dépenses.
Il a aussi annoncé la réactivation du Comité national de la dette publique, une instance stratégique qui permet au Trésor de mieux anticiper les risques et d’assurer une gestion plus rigoureuse de l’endettement.
« Le redressement a commencé avec la réactivation de ce comité, qui joue un rôle d’alerte pour une meilleure visibilité budgétaire », précise le Président Faye.
Par ailleurs, toujours abondant le sentier du redressement, le Président de la République indique que cette semaine, une session extraordinaire a été convoquée pour faire voter quatre lois majeures sur la transparence. Le président appelle à une appropriation nationale de ces textes. « J’ai été très exigeant, mais je suis satisfait du contenu des lois votées. Elles contribueront à renforcer le dispositif de lutte contre la corruption et à promouvoir la bonne gouvernance. »
Reddition des comptes et réaffectation des budgets
Bassirou Diomaye Faye a également souligné que la reddition des comptes se poursuit dans la sérénité. Il a cité comme exemple la dissolution du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) et du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE). Les budgets de ces institutions ont été redéployés pour recruter 2000 enseignants.
« C’est en procédant à la dissolution du HCCT que nous avons découvert que l’immeuble qu’il occupait avait été acquis par l’État depuis 2014. Pourtant, ce même État continuait à payer des loyers pour un bien qui lui appartenait déjà. En 2024, cela a coûté 3 milliards de francs CFA », a-t-il révélé.