Le parti APR a tenu une conférence de presse suite à celle du gouvernement ce jeudi 13 février 2025. Pape Malick Ndour, ancien ministre et militant du parti de Macky Sall a communiqué son analyse du rapport de la Cour des comptes.
L’APR est convaincu que « le rapport produit par les services de l’IGF et la certification n’ont pas respecté le principe du contradictoire. Aucun ancien ministre des finances n’a été soumis à cet exercice, ce qui aurait pourtant permis d’apporter des éléments de réponse à certaines interpellations », indique Pape Malick Ndour.
En plus de cela, il pointe du doigt la décision du gouvernement de traduire en justice des auteurs présumés car, selon lui, « le rapport ne mentionne, dans ses recommandations, aucun cas de détournement, d’ouverture d’information judiciaire, de traduction devant la chambre de discipline financière, ou même de remboursement ».
Par ailleurs, l’ancien parti au pouvoir estime que « l’analyse de la dette extérieure contenue dans le rapport n’apporte pas d’éléments nouveaux, d’autant plus que le dernier rapport sur la dette réalisé par la Cour des comptes avait déjà mentionné des écarts ». Il reste convaincu que « le rapport élaboré et adopté par la Chambre des affaires budgétaires et financières de la Cour des comptes n’a émis aucune réserve majeure concernant les recettes et les dépenses du budget général, qui sont identiques à celles figurant dans les différentes lois de finances et naturellement donc du rapport du gouvernement. Il en va de même pour les comptes spéciaux du Trésor ».
En plus, sur les prêts non traçables, l’APR apporte des éclairages. « Il arrive qu’une partie des tirages fasse l’objet de report dans la comptabilisation, ce qui est sans impact sur la dette. C’est cette méthodologie qui a toujours été utilisée. Le gouvernement a procédé rétroactivement, sur la période 2019-2023, à la comptabilisation dans l’année concernée de l’ensemble des tirages des emprunts-projets pour déterminer un nouveau déficit budgétaire qui n’en est pas un. À l’épreuve de cette doctrine du gouvernement, on se rendra compte de ses limites d’autant plus que comptabiliser un montant comme investissement non encore exécuté n’est pas orthodoxe », relève Pape Malick Ndour dans sa déclaration.