Le ministre de la Justice promet une suite judiciaire après la publication du rapport de la Cour des comptes sur la situation des finances publiques au titre des gestions de 2019 au 31 mars 2024. Selon Ousmane Diagne, l’exploitation de ce document a permis « de relever des coûts élevés de la dette et des manquements graves qui pourraient revêtir diverses qualifications pénales ».
Il poursuit en les citant : « faux en écriture, faux en informatique, détournement de deniers publics, escroquerie portant sur des deniers publics, blanchiment d’argent et enrichissement illicite, complicité et recel… », qualifie le magistrat.
Le ministre est convaincu que l’analyse de ces chefs d’accusation démontre l’implication de diverses personnes notamment d’anciens ministres et directeurs généraux, des comptables, des gestionnaires et d’autres particuliers.
« C’est pourquoi, il est envisagé dans le respect strict des principes directeurs de la procédure pénale notamment la présomption d’innocence, le respect des droits de la défense, le respect du principe du contradictoire, la mise en œuvre diligente de toutes les mesures judiciaires nécessaires à l’élucidation de ces faits et l’identification complète de tous les responsables de ces irrégularités et leur traduction devant les juridictions répressives compétentes », promet le ministre de la Justice.
Donc, la haute cour de Justice et le Pool judiciaire financier seront activés à cet effet. » Des enquêtes exhaustives et approfondies seront menées pour retracer les finances en vue d’identifier et entendre tous les auteurs, coauteurs et complices présumés en vue d’engager des poursuites devant les juridictions compétentes », conclue-t-il.