Plus qu’un simple document stratégique, « Sénégal 2050 », articulé autour de quatre axes majeurs — souveraineté, inclusion, compétitivité et durabilité — ambitionne de bâtir une nation résolument ancrée dans la prospérité.
Le Chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, et son Premier ministre Ousmane Sonko l’ont clairement affirmé, et les chiffres comme les rapports officiels le confirment : l’économie sénégalaise est restée prisonnière d’un modèle fondé sur l’exploitation de matières premières brutes, sans réelle valorisation ni transformation locale. Les conséquences sont connues de tous : un secteur primaire délaissé, un tissu social fragilisé, une dette non maîtrisée et une faible croissance du PIB par habitant.
« Cette trajectoire a non seulement limité notre potentiel, mais elle nous a aussi dépossédés de notre destin. Ce modèle a créé une dépendance vis-à-vis de quelques industries, laissant notre secteur privé national trop faible, et nos jeunes talentueux en quête d’opportunités, souvent contraints de chercher un avenir ailleurs », déplore le président Bassirou Diomaye Faye, qui entend rompre avec ce système en opérant une transition vers une nation souveraine, juste et prospère, ancrée dans des valeurs fortes. Le référentiel stratégique lancé à cet effet s’articule autour de quatre axes fondamentaux : bonne gouvernance et engagement africain; capital humain de qualité et équité sociale; ménagement du territoire et développement durable; économie compétitive et résiliente.
« Il [le référentiel] repose sur une vision claire, rigoureuse et audacieuse. Nous avons pris le temps de diagnostiquer avec précision les dysfonctionnements de notre système, de consulter, d’analyser et surtout, de formuler des solutions robustes pour une transformation en profondeur », soutient le Chef de l’État. La stratégie Sénégal 2050 se présente ainsi comme une réponse structurée aux défis majeurs de souveraineté, d’inclusion, de compétitivité et de durabilité.
Elle vise à renforcer la souveraineté économique du Sénégal, à développer des filières industrielles compétitives, à mettre en place des pôles régionaux de croissance, tout en favorisant l’émancipation des populations. Le baobab comme symbole de transformation Arbre emblématique du Sénégal, le baobab a été choisi pour illustrer les quatre piliers de cette transformation nationale. Chaque partie de l’arbre symbolise un axe stratégique : les racines incarnent la bonne gouvernance et l’engagement africain; e tronc représente l’aménagement optimal du territoire et le développement durable; les branches symbolisent le capital humain et l’équité sociale; es fruits illustrent l’économie compétitive que le Sénégal ambitionne de développer à l’horizon 2050. Pour le Premier ministre, « Sénégal 2050 » est l’aboutissement d’un long combat pour refonder le pays sur des bases solides et durables.
Ousmane Sonko insiste sur l’importance de s’appuyer sur l’expertise locale et de renforcer la collaboration avec le secteur privé national pour atteindre les objectifs fixés. « L’idée est de créer une économie compétitive fondée sur l’agro-industrie, les industries extractives, les industries manufacturières et les services à forte valeur ajoutée. Un maillage territorial à travers des corridors économiques et la création de huit pôles régionaux à forte vocation accompagneront ce développement », détaille Bakary Séga Bathily, Directeur général de l’Apix, qui parle d’un programme ambitieux pour un développement endogène et harmonieux du Sénégal.
Abdoulaye DIALLO