Le président de la République Bassirou Diomaye Faye préside, ce matin, la cérémonie d’ouverture des concertations nationales, prévues du 28 mai au 04 juin. La rencontre, qui regroupe toutes les forces vives de la Nation, est susceptible de donner un nouveau souffle au paysage politique sénégalais.
Le Dialogue politique sur le système politique, qui s’ouvre ce mercredi 28 mai, est parti pour impulser de nouvelles dynamiques dans la vie politique sénégalaise. Après trois alternances démocratiques pacifiques au sommet de l’État (2000, 2012 et 2024), les forces vives de la nation vont engager, de nouveau, des discussions en vue d’apporter des modifications nécessaires au code électoral.
Le Président de la République, qui préside la cérémonie officielle, a insisté, lors de ces dernières sorties, sur la nécessité de « repenser collectivement l’architecture institutionnelle et électorale du Sénégal ». Il a plaidé, dans cette perspective, pour une participation des différents segments de la société à cet événement institué dans le calendrier républicain.
La tenue du Dialogue national sur le système politique devra permettre de dégager des consensus sur l’organisation et le contrôle des élections, la clarification des rôles des autorités électorales, judiciaires et médiatiques, la rationalisation effective du calendrier républicain, la mise en place d’un cadre juridique clair et moderne pour les partis politiques, la définition du statut de l’opposition et de son chef, le renforcement durable de la démocratie sénégalaise.
Les travaux sont organisés autour de trois axes majeurs. Le premier point « démocratie, libertés et droits humains » sera abordé avec des sous thèmes portant sur la rationalisation des partis politiques et du calendrier républicain, le financement des partis politiques, le statut de l’opposition et modalités pratiques, la protection et renforcement des libertés publiques, la révision de certaines dispositions juridiques.
Le deuxième point de discussion est axé sur le processus électoral. Les parties prenantes vont plancher, à cet effet, sur la révision et modernisation du système de parrainage, la mise en œuvre effective du bulletin unique et vote électronique, l’audit et la sécurisation du fichier électoral, l’inscription automatique et permanente des électeurs, le vote des personnes en détention et prise en compte des personnes vivant avec un handicap et la révision des modalités de participation et d’éligibilité aux élections.
Les participants vont aussi amorcer des réflexions autour du troisième axe portant sur les réformes institutionnelles avec comme sous thème : la transformation du Conseil constitutionnel en Cour constitutionnelle, le rôle des Cours et Tribunaux dans le processus électoral, la création d’un organe indépendant de gestion des élections et la discussion sur les attributions de l’organe de régulation des médias.
Matel BOCOUM