Au Tchad, l’Assemblée nationale a adopté, le 15 septembre, une révision constitutionnelle prolongeant le mandat présidentiel de cinq à sept ans, sans limite de renouvellement.
Selon Le Monde qui cite l’Afp, le projet, proposé par le Mouvement patriotique du salut (MPS), parti au pouvoir, a été voté par une écrasante majorité : 171 voix pour, une contre, aucune abstention. Il devra encore être validé par le Sénat, puis soumis à un vote final en Congrès le 13 octobre, nécessitant une majorité des trois cinquièmes.
Présentée comme une simple prise en considération, cette réforme modifie plusieurs articles de la Constitution adoptée en décembre 2023. Le président de la République y est désormais élu pour un mandat de sept ans, « rééligible » sans limitation précisée, contre un quinquennat renouvelable une fois auparavant.
Parmi les autres changements, la création d’un poste de vice-premier ministre, l’allongement du mandat des députés de cinq à six ans, et la levée de l’immunité des membres du gouvernement pour les crimes économiques commis dans l’exercice de leurs fonctions.
Mahamat Idriss Déby Itno, fils de l’ancien président, est arrivé au pouvoir après la mort de son père en 2021 et a été élu président en mai 2024. Cette réforme pourrait lui permettre de rester au pouvoir sur une longue durée.