12h20: Thiaroye 44 : cinq mesures présidentielles pour lutter contre l’oubli
Le Président Diomaye Faye a annoncé, ce dimanche lors de la cérémonie de commémoration du 80e anniversaire du massacre de Thiaroye, des mesures pour rendre hommage aux Tirailleurs.
Au cours de son allocution, le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye a révélé qu’il prendra cinq (5) mesures afin que cet événement soit encré dans la mémoire collective sénégalaise, africaine et mondiale.





12h18 : le Président Faye milite pour la mise à disposition des archives
« Les archives nous permettront de savoir le nombre de tirailleurs qui sont rentrés, les lieux de leurs sépultures… J’en appelle aux autorités étatiques, aux historiens, de joindre leurs forces afin de rétablir la vérité des faits. Identifier les victimes et situer les responsabilités est l’occasion de faire la paix avec le passé ».
12h16 : le Président Faye ne veut pas faire de Thiaroye 44 un motif de haine
« Il est impératif de rappeler toute l’histoire, sans trou de mémoire. Il ne s’agira pas d’une porte ouverte pour entretenir la colère et la haine. Ce que nous faisons ici relève du devoir de mémoire contre l’oubli ».
12h05 : le Président Bassirou Diomaye Faye appelle au rétablissement de la vérité
« 80 ans après ce crime de masse, le silence de Thiaroye est toujours aussi assourdissant. Les murmures d’outre-tombe nous parviennent avec fracas. Des profanes comme beaucoup d’entre nous se poseraient la question de savoir : de quoi parle-t-on ?
Longtemps ignorés et banalisés, ces tirailleurs ont bravé les épreuves pour aller combattre. Ils ont donné de leur jeunesse, de leur sang, de leur chaire pour la liberté et la paix dans le monde. Ils méritent tous les honneurs, notre respect et notre admiration. Mais la suite de l’histoire est tout le contraire. L’irréparable se produisit le 1er décembre 1944. C’était un acte prémédité visant à réprimer des revendication légitimes. Voilà le sort qui a été réservé à certains qui ont contribué à écrire l’histoire de la Libération. »
11h58 : Mohamed Ould El-Ghazaouani, Président de la République Islamique de Mauritanie et Président en exercice de l’Union africaine pour la préservation de la mémoire des tirailleurs
« Ils ont traversé des continents pour défendre une cause qui n’était pas la leur, sur une terre qui n’étaient pas la leur et dans des conditions climatiques hostiles. Ils ont affronté la mort sur les champs de bataille et en sont sortis victorieux. Pourtant, revenus dans la chaleur du pays natal, la mort les a attrapés par la traîtrise. Nous nous sommes recueillis aujourd’hui dans un esprit de respect et de reconnaissance, de souvenir et de mémoire pour affirmer que leur sang, versé ici, ne sera pas vain. Le massacre de Thiaroye symbolise la violence et le déni des droits fondamentaux que les Africains ont subi. Il symbolise dans le même temps l’inébranlable détermination des Africains à lutter pour préserver leur dignité et leurs droits. »
11h48 : Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des affaires étrangères de la France » un cri de colère que la France réprima dans le sang »
« Ils venaient du Sénégal, des Comores, du Congo, de Côte d’Ivoire, du Tchad… Quittant leur terre d’Afrique, leurs villages, familles et enfants, ils répondirent à l’appel de la liberté lorsque la France était envahie. S’illustrant au combat par des exploits, tant d’entre eux furent portés disparus ou tués au combat. Et pourtant, quand vint la Libération, pour certains d’entre eux le goût de la victoire fut gâché par le goût de l’injustice. Ces valeureux tirailleurs furent traités comme des soldats de second rang. Arrivés à Thiaroye, ils refusérent de regagner leur foyer avant de recevoir ce qui leur était dû. Un cri de colère que la France réprima dans le sang. Rien ne peut justifier que les soldats de la France retournent leurs armes contre des frères d’arme ».
11h 28 : Professeur Mamadou Diouf souligne l’importance d’une prise de conscience
« Thiaroye est l’occasion aussi dramatique que majestueuse d’accorder aux victimes du massacre le statut de morts pour l’Afrique ».
11h25: Professeur Mamadou Diouf, président du Comité d’organisation de la commémoration revient sur le contexte du massacre
« L’énigme du massacre des tirailleurs a très tôt occupé les hommes politiques, les intellectuels et les artistes. Après 4 années dans les prisons allemandes, les tirailleurs sont rapatriés en Afrique, au camp de Thiaroye, en attendant d’être démobilisés. Leurs revendications concernaient plusieurs points dont les indemnités. Mais la réponse coloniale ne s’est pas faite attendre…
L’évènement de Thiaroye est un moment particulier puisqu’il intervient alors que la France célébrait la Libération. Le massacre anéantissait brutalement les rêves d’émancipation. Dans les jours qui ont suivi le massacre, les autorités françaises ont tout fait pour dissimuler le carnage et la tuerie. Le premier bilan fait état de 35 morts issus d’une mutinerie. Cette volonté délibérée de dissumimulation se manifeste très tôt. Les circonstances, le nombre de morts, demeurent incertains. Certaines archives restent inaccessibles, perdues ou dissimulées”
11 h 00 : Le Président de la République Bassirou Diomaye Faye arrive au camp de Thiaroye
Le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye est arrivé au camp militaire de Thiaroye à 11 heures. Le Chef suprême des armées, a, après l’hymne national, passé en revu les troupes disposées sur le gazon avant de gagner son siège pour assister à la commémoration.
10h50 : Arrivée des Présidents hôtes à la cérémonie
Les chefs d’État de la Mauritanie, de la Gambie, des Comores, de la Guinée-Bissau et du Gabon arrivent au camp militaire de Thiaroye pour assister à la cérémonie de commémoration.
10h43 : Départ du chef de l’Etat vers le camp de Thiaroye
Le Président Bassirou Diomaye Faye quitte le musée du cimetière des tirailleurs de Thiaroye. Il a eu à faire un détour pour voir l’exposition sur les tirailleurs après la cérémonie de dépôt de gerbes de fleurs. A présent, il est en chemin vers le camp militaire de Thiaroye.
10h-05 : Arrivée du Premier ministre
Ousmane Sonko est arrivé au camp Thiaroye afin d’assister à la commémoration du 80ème anniversaire du massacre. Au même moment, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye est en route pour le cimetière de Thiaroye où il doit officier la cérémonie de dépôt des gerbes de fleur, avant de rallier le camp.
Par nos envoyés spéciaux: Oumar Ndongo et Mamoune Diop