Le Chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, s’est exprimé, hier, devant l’Assemblée mondiale de la santé, par message vidéo. Dans son adresse, il a tenu à souligner les avancées pour faire du droit à la santé un acquis pour ses compatriotes.
GENÈVE – Debout dans son bureau, tout de blanc vêtu, les drapeaux du Sénégal et de l’Union africaine visibles, le Chef de l’État, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, s’est exprimé, hier, devant l’Assemblée mondiale de la santé. Celle-ci se tient à Genève du 19 au 27 mai sur la thématique : « Un monde uni pour la santé ». Des chefs d’État, de gouvernement et de hauts délégués des 194 États membres de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) y prennent part. Dans son message vidéo, le Président sénégalais a reconnu la nécessité d’un multilatéralisme gagnant-gagnant, avec le partenariat exemplaire du Sénégal avec l’Oms et différents partenaires au développement pour la couverture sanitaire universelle et l’ambition de la souveraineté sanitaire. Il a ainsi rejeté les égoïsmes nationaux, notamment dans la lutte contre les grandes pandémies.
Pour lui, « la récente et douloureuse pandémie de Covid-19 ainsi que les combats menés contre d’autres pathologies de portée mondiale prouvent que l’urgence sanitaire est permanente ». De l’avis du Chef de l’État, « il est impératif de mutualiser nos moyens et d’investir dans la recherche, l’innovation et dans les infrastructures pour avoir des systèmes de santé durables, résilients et équitables. C’est dans cet esprit de partenariat que le Sénégal a entrepris des réformes ambitieuses, développé des programmes prioritaires et renforcé son dispositif sanitaire ». C’est ainsi que, selon lui, « le Sénégal a atteint le niveau de maturité 3 pour son autorité de régulation pharmaceutique ». Notre pays est aussi certifié Oms pour une équipe médicale d’urgence de type 2. « Autant de preuves de nos capacités à répondre aux crises sanitaires à l’intérieur comme à l’extérieur de nos frontières », a souligné le président Faye. Poursuivant, il a indiqué que « Ces avancées constituent un jalon important vers la production pharmaceutique locale, la couverture universelle et la souveraineté sanitaire de notre pays. De tels progrès sont le fruit d’un partenariat solide avec l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) et d’autres partenaires techniques et financiers ».
Plaidoyer pour plus de moyens à l’Oms
Alors que les coupes budgétaires annoncées par le gouvernement américain fragilisent beaucoup d’institutions internationales, Bassirou Diomaye Faye a plaidé pour l’octroi de plus de moyens à l’Oms qui, a-t-il estimé, en a besoin en permanence. Il a insisté sur le fait que « la santé est un bien public et les États doivent garantir un financement durable à l’Oms ». Bassirou Diomaye Faye a, à ce propos, lancé un appel solennel à la coopération et à la solidarité internationale pour soutenir durablement le cycle d’investissements qui constitue un enjeu majeur de sécurité sanitaire mondiale.
Pour le Président sénégalais, dont le pays est représenté, entre autres, par Ibrahima Sy, ministre de la Santé et de l’Action sociale, « l’accès à des mécanismes de financements durables va accélérer le processus de transformation de notre système de santé globale en investissant massivement dans les innovations technologiques avancées comme la digitalisation, la télémédecine, l’intelligence artificielle ». Il a renouvelé « son engagement à faire en sorte que « la santé pour tous » ne soit pas uniquement une aspiration, mais une réalité concrète et vécue ».
El Hadji Gorgui Wade Ndoye (Correspondant permanent à Genève)