En marge de novembre bleu, dédié au cancer de la prostate, la délégation générale à la Protection sociale et à la Solidarité nationale en collaboration avec l’Association sénégalaise d’urologie a organisé une journée de sensibilisation et de dépistage. Le plaidoyer a porté sur l’importance de la prévention à travers un diagnostic précoce pour accompagner plus efficacement les personnes touchées par cette maladie.
« Mieux vaut prévenir que guérir », cette expression a été entonnée en boucle à l’occasion de la journée de sensibilisation et de dépistage du cancer de la prostate, ce jeudi, à la sphère ministérielle Habib Thiam. Le directeur général à la Protection sociale et à la Solidarité nationale, Matar Sène a essentiellement axé son intervention sur la dimension préventive, capitale pour lutter plus efficacement contre ce fléau qui affecte les hommes de 45 ans et au-delà.
« Un diagnostic précoce peut sauver des vies, éviter de nombreuses souffrances et préserver le bien-être de vos familles, mais surtout économiser notre argent parce que c’est une maladie vraiment coûteuse », estime-t-il.
Selon lui, le cancer de la prostate n’est pas une maladie incurable. Toutefois, pour y parvenir, il convient, indique-t-il, d’agir en amont pour maximiser l’efficacité des mesures de dépistage et de traitement. En cette optique, il insiste sur un facteur essentiel : « chaque homme doit accepter et aller se faire dépister. »
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Au regard de l’émergence du cancer de la prostate qui constitue un véritable problème de santé publique, Matar Sène précise que Novembre bleu constitue un prétexte pour informer, sensibiliser sur la prévention et accompagner les hommes touchés par cette maladie. Les données rapportées font froid dans le dos.
Selon lui, le cancer de la prostate figure parmi les cinq types de cancers les plus fréquents dans notre pays, représentant 21,4 % des cas. « Selon le président de l’Association sénégalaise d’urologie, le professeur Papa Ahmed Fall, près de 1000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année », renchérit-il.
Face à la sensibilité et à la transversalité de la question, qui, au-delà de la protection sociale, intéressent d’autres domaines, cette rencontre a également vu la participation du représentant du ministre de la Famille, de l’Action sociale et des Solidarités et surtout du ministre de la Microfinance, de l’Économie sociale et solidaire, Dr Alioune Ndione.
Ce dernier souligne qu’entre le cancer féminin (sein et/ou col de l’utérus) et le cancer de la prostate chez les hommes, c’est pratiquement le même combat. « Il existe une complémentarité entre l’homme et la femme. Si l’un deux a le cancer, l’autre en souffre », affirme-t-il. Le ministre a, par ailleurs, souligné l’innovation opérée cette année à travers cette trilogie essentielle entre l’action sociale, la protection sociale et l’économie sociale.
Mohamed DIENE (Correspondant)


