Inauguré le 4 janvier dernier, le nouveau bâtiment R+5 du Centre Hospitalier National Matlaboul Fawzeyni de Touba est désormais pleinement opérationnel. Il abrite des services essentiels, notamment la chirurgie, le bloc opératoire, la maternité et le service de réanimation. Les interventions médicales ont débuté ce matin.
TOUBA-Après une longue attente, le moment tant espéré est enfin arrivé : le nouveau bâtiment R+5 du centre hospitalier national Matlaboul Fawzeyni de Touba est désormais opérationnel. Depuis ce matin, le déménagement des services, jusque-là situés dans le bâtiment central, a débuté. C’est une véritable aubaine tant pour le directeur de l’hôpital que pour l’ensemble du personnel soignant.
« Je voudrais dire tout le plaisir que nous avons aujourd’hui pour être là avec vous et procéder au déménagement des différents services qui étaient au niveau du bâtiment central dans le nouveau bâtiment R+5 », a déclaré le Dr Makhtar Lo, directeur général de la structure. Selon lui, l’État du Sénégal a lancé, il y a cinq ou six ans, la construction de ce bâtiment, un projet qui a été confié au Fonds Souverain d’Investissements Stratégiques (Fonsis).
À cet égard, le Dr Lô a exprimé aujourd’hui son plaisir de recevoir cette œuvre et d’organiser le déménagement de quatre services : la maternité, la chirurgie générale, la réanimation et le bloc opératoire. Il a également souligné que ce nouveau bâtiment permettra d’accroître la capacité d’accueil de l’établissement.
D’après ses déclarations, ce bâtiment a une capacité de 130 lits. En effet, il offrira aux divers services mentionnés précédemment un espace considérablement accru, leur permettant ainsi de travailler dans des conditions optimales. « Au niveau de la maternité, il y a un rush permanent. Le taux d’occupation dépassait toujours les 100%. Parfois même, on mettait deux femmes sur un lit », a-t-il indiqué, espérant qu’avec ce nouveau bâtiment, ces problèmes ne seront bientôt qu’un lointain souvenir. En effet, il permettra au personnel de la maternité d’offrir une prise en charge encore plus attentive aux femmes qui accordent leur confiance à l’hôpital.
Il a également observé la même situation concernant le service de chirurgie. D’après lui, sa capacité d’accueil était très limitée, ce qui ne leur permettait pas de suivre le rythme imposé par le bloc opératoire. « On avait beaucoup de chirurgiens qui opéraient mais qui avaient du mal à hospitaliser les malades. Parce que les lits n’étaient pas suffisants », a-t-il confirmé, soulignant que cette situation les contraignait à maintenir certains patients au sein du service des urgences. Toutefois, grâce à ces nouveaux locaux, ils seront en mesure d’accroître leur capacité d’accueil et de prendre en charge un plus grand nombre de patients. Cela contribuera également à assurer des conditions optimales pour le traitement de tous les malades.
Ces propos sont corroborés par le Dr Charles Dia, responsable du service du bloc opératoire. Il explique qu’ensemble, l’intégralité du quartier opératoire a été déplacée dans ce nouveau bâtiment, qui est désormais équipé de tout le matériel nécessaire pour accomplir leur travail dans des conditions optimales.
Avec aussi ce nouveau service de réanimation, doté de neuf lits équipés de respirateurs, il sera possible de prendre en charge simultanément neuf patients gravement malades. Parallèlement, le bloc opératoire a également vu le nombre de salles augmenter, ce qui permettra aux chirurgiens de ce service d’opérer un plus grand nombre de patients. Cela aura certainement un impact sur le délai d’attente des patients. Car, a expliqué M. Lô, « certaines spécialités comme l’orthopédie et l’Orl accusaient parfois de délai d’attente un peu long ».
Le directeur de l’hôpital considère ce nouveau bâtiment comme une précieuse opportunité pour l’établissement. En effet, il permettra d’améliorer significativement la qualité des soins en réponse à la demande croissante. A cet effet, dit-il, « c’est quelque chose qui est extrêmement important que les gens saluent », exprimant sa profonde gratitude aux autorités étatiques et religieuses qui ont joué un rôle déterminant dans la concrétisation de ce projet.
Birane Diop (correspondant)