Entre accouchements à domicile et malnutrition infantile, les indicateurs du poste de santé de Dakharatou révèlent une situation préoccupante pour les mères et les enfants. Malgré la présence du poste, 8 % des accouchements à Dakharatou se font encore à domicile. Les raisons sont multiples : manque de moyens de transport, état vétuste des infrastructures, méfiance liée à l’insécurité du bâtiment. Pourtant, le poste enregistre entre 20 et 30 accouchements par mois, preuve que les équipes soignantes restent mobilisées et que certaines familles font l’effort de s’y rendre. Les données de suivi nutritionnel montrent une amélioration par rapport à l’année précédente, mais la situation reste alarmante.
Pour la malnutrition aiguë sévère (enfants de 0 à 59 mois), 98 cas ont été enregistrés en 2024. Pour le 1er semestre 2025, on en est à 44 cas. Concernant la malnutrition aiguë modérée (enfants de 0 à 59 mois), 72 cas ont été notés en 2024 contre 37 cas pour le premier semestre de 2025. Selon Adama Ndoye Mabel Guissé, infirmier chef du poste de santé de Dakharatou, il y a des besoins urgents pour inverser la tendance. Ainsi, le personnel de santé de Dakharatou plaide pour des moyens supplémentaires : une ambulance médicalisée pour les urgences obstétricales, la réhabilitation du bâtiment de la maternité, un renforcement des équipements pour le suivi nutritionnel et une meilleure sensibilisation des communautés aux risques des accouchements à domicile.
Babacar Gueye DIOP