Vêtue de rose, Dr Fatma Guenoune, présidente de la Lisca, exhorte les femmes à ne pas attendre le mois d’octobre pour se faire dépister. « C’est vrai qu’octobre est un mois d’engouement et de mobilisation, où tout le monde se met au rose. Cela pousse les femmes à venir se faire dépister, et c’est pourquoi on détecte beaucoup de cas en octobre. Mais le cancer, c’est toute l’année», affirme-t-elle.
En 2025 encore, de nombreuses femmes consultent à un stade avancé, déplore-t-elle. Dès le premier jour des consultations gratuites, la Lisca a enregistré trois nouveaux cas. «Chaque jour, nous recevons des cas de cancers et de tumeurs avancées », souligne Dr Guenoune. Les chiffres du Centre international de recherche sur le cancer confirment cette tendance. Au Sénégal, le cancer du col de l’utérus est le plus fréquent avec 2.064 nouveaux cas par an, suivi du cancer du sein (1 838 cas), selon le Dr Guenoune. Bien que la campagne «Octobre rose» soit dédiée à la lutte contre le cancer du sein et à la sensibilisation, elle symbolise aussi la mobilisation contre ces deux maladies. La présidente de la Lisca regrette toutefois l’absence de données nationales fiables, faute de registre du cancer. «Sans registre, il est difficile d’identifier les zones où intensifier la sensibilisation », déplore Dr Amadou Cissé.
Aida GUEYE (Stagiaire)