Le ministère de la Santé a confirmé ce samedi un premier cas de Mpox, anciennement appelé variole du singe, à Dakar. Docteur Ndeye Marie Faye Ndiaye, spécialiste en maladies infectieuses et tropical à l’hôpital Dalal Jam, interrogée par Le Soleil Digital, explique les symptômes de cette maladie virale, ses modes de transmission et les gestes de prévention.
Qu’est-ce que le Mpox ?
Le Mpox est une maladie infectieuse causée par un virus de la même famille que celui de la variole humaine (Orthopoxvirus). C’est une zoonose, c’est-à-dire une maladie transmis d’animal à homme, trés contagieuse parfois mortelle.
Comment se transmet le virus ?
Il existe plusieurs modes de transmission. D’abord de l’animal à l’homme : par morsure, griffure, ou contact avec du sang/viande d’animaux infectés. Il y a ensuite d’homme à homme : par contact direct avec la peau, les muqueuses, les fluides corporels, les lésions cutanées, ou par les gouttelettes respiratoires lors d’un contact rapproché, par voie sexuel également.Et enfin, il y a la transmission par objets contaminés (draps, vêtements, ustensiles) : transmission peut aussi venir de certains animaux, ou de la mère à l’enfant au moment de la naissance ajoute l’infectiologue.
Quels sont les signes ?
Il se manifeste par une éruption cutanée, une douleur musculaire, une fatigue intense, une fièvre, des céphalées et un gonflement des ganglions », précise la spécialiste travaillant dans un grand hôpital dakarois, qui a requis l’anonymat. La plupart des malades guérissent en deux à quatre semaines sous traitement symptomatique. Mais peut être grave chez les enfants, les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées.
Quel est le taux de létalité moyen ?
Le taux de létalité moyen de la variole simienne en Afrique se situe aujourd’hui entre 3 % et 5 %, selon les zones et les périodes. La RDC, qui reste fortement affectée, connaît des taux supérieurs, allant jusqu’à 7,4 % durant certains pics, notamment début 2024. Ainsi la maladie reste toujours préoccupante en Afrique d’où l’intérêt du renforcement de la surveillance épidémiologique dans nos pays. Mais toutes fois la prévention est de mise. insiste la spécialiste.
Quels sont les moyens de prévention ?
Pour réduire la propagation de la maladie, il faut sensibiliser les populations aux facteurs de risque de la maladie. Se laver fréquemment les mains avec de l’eau et du savon. Eviter les contacts avec les personnes infectées par le Mpox. Porter des équipements de protection individuels. Toute personne présentant une éruption cutanée suspecte accompagnée de fièvre doit consulter rapidement la structure sanitaire la plus proche. Hygiène des mains, prudence dans les contacts physiques et sensibilisation des populations restent les principales armes de prévention.
Propos recueillis par Moussa DIOP