La région de Saint-Louis fait face à une situation sanitaire préoccupante : sept cas confirmés de fièvre de la Vallée du Rift (Fvr) y ont été enregistrés, dont quatre décès, selon le Dr Boly Diop, responsable de la surveillance épidémiologique au ministère de la Santé et de l’Hygiène publique. Ce qu’il faut savoir sur cette maladie.
Cette maladie encore peu connue du grand public est pourtant redoutée des autorités sanitaires. Zoonose virale, la fièvre de la Vallée du Rift touche principalement les animaux (bovins, moutons, chèvres, chameaux), mais elle peut aussi contaminer l’être humain, avec des conséquences parfois graves.
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Il est indiqué dans le document de l’Oms que chez les animaux, les épidémies se manifestent souvent par une vague d’avortements dans les troupeaux. Le commerce de bétail infecté est aussi un vecteur redouté de propagation, comme ce fut le cas en Égypte (1977) ou dans la Corne de l’Afrique et la péninsule arabique entre 1997 et 2000.
Chez l’homme, l’infection survient généralement après un contact direct ou indirect avec du sang ou des tissus d’animaux infectés. Les professions exposées – éleveurs, vétérinaires, agents d’abattoir – sont les plus à risque. La consommation de lait cru, ainsi que les piqûres de moustiques, peuvent également entraîner une contamination, selon la même source.
La maladie se manifeste souvent sous une forme bénigne, proche d’un syndrome grippal, avec fièvre soudaine, douleurs musculaires et céphalées. Toutefois, dans moins de 1 % des cas, elle peut évoluer vers des formes sévères : lésions oculaires, méningo-encéphalite, voire fièvre hémorragique, cette dernière étant associée à un taux de létalité de 50 %.
S.G