L’organisation Afrivac a tenu, samedi 13 décembre, sa 8e édition de bienfaisance au profit de la vaccination. Une soirée qui a réuni des acteurs publics et privés pour réfléchir sur un objectif commun : la consolidation du financement local du Programme élargi de vaccination (Pev).
La 8e édition de bienfaisance au profit de la vaccination s’est tenue samedi dernier à Dakar. La présidente du Conseil d’administration d’Afrivac, le Pr Awa Marie Coll Seck, a estimé que la protection des enfants par la vaccination est essentielle. Elle a indiqué que l’Alliance mondiale du vaccin (Gavi) représente un levier majeur de solidarité mondiale, complétant les efforts nationaux pour atteindre les objectifs de couverture vaccinale universelle. Malgré les efforts considérables dans le domaine de la vaccination en Afrique, Mme Seck a souligné que des défis persistent. Il s’agit notamment du financement durable, de l’équité d’accès et de la résilience des systèmes de santé. « Nous ne pouvons plus dépendre exclusivement des financements extérieurs. Il est temps de bâtir un modèle endogène, innovant, solidaire et fondé sur la mobilisation des ressources locales et le partenariat public-privé », a-t-elle expliqué, affirmant que l’Afrivac pense que la mobilisation des ressources locales n’est pas un slogan, mais un mécanisme réaliste, inclusif et durable.
C’est dans cette perspective qu’Afrivac a conçu, dit-elle, des solutions concrètes pour transformer la solidarité en action avec des mécanismes de mobilisation de ressources simples et diversifiées. Le Pr Awa Marie Coll Seck d’appeler les entreprises à faire de leur contribution annuelle un pilier de leur responsabilité sociale. « Sauver des vies est l’investissement le plus rentable pour une Nation », a-t-elle lancé. Le Secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, Serigne Mbaye, a salué l’initiative d’Afrivac. « Nous sommes rassemblés autour d’un idéal qu’est celui d’un Sénégal où chaque enfant, chaque femme, chaque homme est protégé par le bouclier invisible de la vaccination. La santé est la première richesse d’une Nation », a-t-il déclaré. M. Mbaye a soutenu que « la vaccination est plus qu’un acte médical, c’est un enjeu vital pour notre avenir, une promesse faite aux enfants qu’ils grandiront à l’abri des maladies qui ont jadis décimé des générations ». Il a souligné que cette promesse est menacée par des vents contraires, c’est-à-dire la dépendance aux financements extérieurs, la fragilité face aux crises mondiales ; ce qui lui fait dire que la santé n’attend pas. Les inégalités d’accès aux vaccins, qui creusent des fossés entre ceux qui survivent et ceux qui succombent, constituent également un autre obstacle. Serigne Mbaye a, par ailleurs, rappelé que l’Afrique porte 20 % de l’humanité, mais ne produit que 0,25 % des vaccins qu’elle consomme. « La souveraineté sanitaire ne se décrète pas, elle se construit et Afrivac l’a très tôt compris depuis 2014, année de sa création. Ensemble, faisons de la vaccination le rempart de notre dignité, le socle de notre développement », a-t-il lancé.
Samba DIAMANKA


