RUFISQUE – Un forum sur la vaccination s’est ouvert, vendredi, au Centre international de conférences Abdou Diouf (Cicad) de Diamniadio.
L’objectif est de rompre la chaîne de dépendance vis-à-vis de l’aide occidentale et de parvenir à une souveraineté vaccinale et sanitaire à travers la mobilisation de ressources domestiques. Présidant la cérémonie d’ouverture, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ibrahima Sy, a vanté les mérites de la vaccination, notamment dans un contexte où le continent africain fait face à de réelles menaces sanitaires liées à l’émergence de maladies zoonotiques (transmises de l’animal à l’homme et vis-versa). À cet effet, il a appelé à un engagement fort et accru des États de la Cedeao dans ce domaine. Selon lui, « l’avenir du continent africain repose sur la maîtrise du dividende démographique, à travers des politiques publiques éclairées et centrées sur les priorités du continent ». « Tout doit être mis en œuvre pour sécuriser la vie de nos enfants en les protégeant des maladies mortelles », a-t-il insisté. Pour réussir ce pari, plusieurs défis doivent être relevés, notamment la dépendance vis-à-vis de l’extérieur pour la production de vaccins.
« Bien que l’Afrique représente environ 20 % de la population mondiale, son industrie des vaccins fournit à peine 0,25 % de l’offre mondiale. Le continent continue d’importer plus de 90 % de ses médicaments et 99 % de ses vaccins, ce qui le rend extrêmement dépendant de l’aide internationale », a-t-il rappelé. Pour inverser cette tendance, le ministre de la Santé estime que les États africains doivent continuer à investir dans la vaccination afin de réduire le poids des maladies et des décès, mais aussi pour amoindrir les dépenses de santé futures.
Mohamed DIÈNE (Correspondant)