La Fédération des syndicats de la santé (F2S) annonce une grève les 4 et 5 décembre prochain. Elle réclame, entre autres, la généralisation des indemnités de logement, le recrutement du personnel contractuel. Ces syndicalistes étaient en assemblée générale, mercredi, à l’hôpital de Ndamatou de Touba.
MBACKÉ – Pour partager son plan d’actions avec ses camarades de la sous-section du Syndicat démocratique des travailleurs de la santé et du secteur social (Sdt2s) de l’hôpital de Ndamatou, une délégation de la Fédération des syndicats de la santé (F2s) était, mercredi, à Touba. Lors de cette visite, Cheikh Seck et ses camarades ont expliqué à leurs militants de l’hôpital de Ndamatou de Touba la démarche à suivre les semaines à venir. En effet, une grève est prévue les 4 et 5 décembre prochain.
À en croire Souleymane Joe Mané, vice-président de ladite fédération, depuis 2022, ils avaient signé un protocole d’accord dans lequel figurait la généralisation de l’indemnité de logement. Mais depuis lors, a-t-il expliqué, seulement 1,4 milliard a été versé en 2022-2023 à une partie des agents, alors que 8 milliards de FCFA ont été décaissés par le gouvernement pour prendre en charge ces indemnités. Il pointe du doigt le ministre de la Santé d’alors qui, selon lui, n’avait pas versé aux ayants droit la totalité de cet argent.
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Monsieur Mané a souligné que les nouvelles autorités trainent toujours sur le paiement des indemnités de logement à tous les agents de santé. « En plus des accords qui existaient, nous avons intégré les indemnités de logement dans le pacte de stabilité sociale que nous avions signé avec le Premier ministre, Ousmane Sonko », rappelle-t-il, ajoutant que depuis le mois de juillet dernier, les travailleurs n’ont pas pu recouvrer leur droit.
Ce qui est inquiétant pour eux, car une nouvelle année budgétaire est entamée. « Il faut que le gouvernement arrive à payer aux ayants droit, puisque dans la loi de finances rectificative, ce montant est voté et doit être reconduit dans la nouvelle loi des finances 2025-2026 », a-t-il expliqué. Le problème du recrutement des agents a aussi été abordé.
« L’État nous a fait la promesse de recruter 3 500 agents par an, parce que nous connaissons aujourd’hui un déficit de 18 000 agents », a fait savoir Souleymane Joe Mané. Pire, il a annoncé qu’il y a des contractuels dans le secteur de la santé qui ont 10, 15 ou 20 ans de contractualisation. Ce qui n’est pas normal, à ses yeux. Ainsi, il plaide pour leur recrutement.
« Ces gens, quand ils partiront à la retraite, n’arriveront même pas à payer une facture d’eau ou d’électricité avec leur modique pension», regrette-t-il.
Par Birane DIOP (Correspondant)

