La santé numérique est un des enjeux du plan « Sénégal 2050 ». Pour digitaliser ce secteur, le gouvernement sénégalais a 6 projets phares qui vont faire office de révolution.
Dernièrement, le Président Bassirou Diomaye Faye avait exhorté le gouvernement à mettre le pied sur l’accélérateur concernant la digitalisation du secteur de la santé. Les choses semblent aller dans ce sens d’après Ibrahima Khaliloulah Dia, directeur de la Cellule de la carte sanitaire et sociale, de la santé digitale et de l’observatoire de la santé (CCDOSS). Ce dernier, lors d’une rencontre ce lundi visant le renforcement de la santé numérique au Sénégal et l’intégration des technologies de l’information dans le système de santé, a présenté une partie de l’étude concernant la validation politique du cadre de mise en œuvre de la santé digitale, organisée dans le cadre du Projet d’accélération de l’économie numérique au Sénégal (PAENS). C’était en présence du ministre de la Santé, Ibrahima Sy.
M. Dia a ainsi révélé l’existence de 6 projets qui vont mettre le curseur sur la digitalisation. « Les six projets phares incluent la mise en place du dossier patient informatisé, le développement de la télémédecine, la création d’un Système d’information hospitalier (SIH), d’un Système d’information géographique en santé (SIGS), ainsi que la digitalisation de la gestion des médicaments et des activités de santé communautaire ». Tout cela se fera sur la base de quatre piliers : la gouvernance, le cadre juridique, l’environnement applicatif et l’infrastructure numérique.
Poursuivant ses explications, Ibrahima Khaliloulah Dia révèle : « À ce jour, deux hôpitaux, un centre de santé et un poste de santé utilisent le dossier patient numérique, totalisant plus de 127 000 patients enregistrés, plus de 355 000 prestations financières et plus de 66 000 actes médicaux ».
Pour la mise en place de cette digitalisation, il précise que l’objectif est que 20 % des centres de santé utilisent le dossier médical numérique, que 30 % des structures sanitaires soient connectées à Internet, et que 1,5 million de Sénégalais aient un espace de santé numérique sécurisé, dont 50 % de femmes.
O. B. NDONGO