Le Réseau des associations de lutte contre les hépatites (Ralch), en collaboration avec l’Association Saafara Hépatites Sénégal, a célébré, hier, à Dakar, la Journée mondiale de lutte contre les hépatites. Le directeur général de la Santé, Dr Ousmane Cissé, a indiqué, à cette occasion, que la prévalence est de 6,3 % pour l’hépatite virale B et 1,6 % pour l’hépatite virale C.
Les hépatites font des ravages au Sénégal. Hier, lors de la Journée mondiale de lutte contre cette maladie, le directeur général de la Santé, Dr Ousmane Cissé, a informé du danger des différentes formes d’hépatites qui tuent dans le monde. Il a confié que le Sénégal paie un lourd tribut aux hépatites virales. Les porteurs chroniques de l’hépatite B ou C transmettent les virus pendant des années avant d’évoluer eux-mêmes vers la cirrhose et le cancer du foie. « Au Sénégal, des études récentes ont permis d’évaluer le fardeau des hépatites virales de type B et C, avec des taux de prévalence de 6,3 % pour l’hépatite virale B, 1,6 % pour l’hépatite virale C, et 3 % pour une co-infection, à savoir des sujets porteurs des deux virus », a renseigné le Dr Ousmane Cissé.
Selon lui, si la réponse n’est pas étendue et accélérée, les prévisions montrent que le nombre de personnes atteintes d’hépatite B restera à des niveaux très élevés au cours des 50 prochaines années, avec plus de décès. Le directeur général de la santé a soutenu que le nombre de personnes atteintes d’hépatite C est actuellement en hausse, malgré l’existence de traitements curatifs efficaces. Sur ce point, il a souligné que, face à ces réalités épidémiologiques, le Sénégal a pris conscience, depuis les années 1980, du problème sanitaire que représentent les hépatites virales et s’est mobilisé très tôt pour les combattre par des actions pertinentes et soutenues. Il a fait savoir que l’État du Sénégal a accompli des efforts considérables pour améliorer l’accessibilité et la qualité de la prise en charge des hépatites.
De l’avis du Dr Ousmane Cissé, la lutte contre les hépatites ne peut être gagnée qu’avec la participation de toute la population, pour une meilleure appropriation des stratégies de prévention mises en place. La présidente de l’Association Saafara Hépatites Sénégal, Fatou Nguirane, s’est désolée du coût élevé de la prise en charge. Elle a rappelé que le traitement de ces maladies transmissibles est de longue durée, et que le patient paie, tous les six mois, une somme de 100.000 FCfa. « Cette prise en charge est extrêmement coûteuse, d’où l’intérêt de soutenir le Programme national de lutte contre les hépatites qui se bat pour aider les patients à bénéficier du bon traitement », a-t-elle soutenu.
Samba DIAMANKA