Cette semaine, la journée internationale de tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines (6 février) était l’occasion pour les différentes organisations concernées de mettre en place des programmes, mais aussi d’évaluer ceux déjà mis en place. A Kédougou, Fatoumata Traoré, coordonnatrice en santé de la reproduction à la Direction régionale de la santé, en a profité pour donner quelques chiffres alarmants. Elle a pris la parole lors de la commémoration de la journée, dans le cadre d projet « Engagement communautaire pour l’abandon des MGF à Kédougou ».
« Nous avons enregistré un taux de prévalence de 91 % au niveau de la région de Kédougou de femmes âgées de 15-49 ans qui sont victimes des mutilations génitales féminines ». Elle précise par ailleurs. « Le plus souvent c’est une pratique qui est faite au niveau des domiciles avec des instruments ne sont pas propres. Et durant la pratique l’enfant ou la fille court un risque d’hémorragie et des infections très graves ».
Les conséquences sur les femmes sont d’ailleurs désastreuses. « Ces femmes perdent les urines et elles ne peuvent ne peut pas les contrôler. Ces cas sont nombreux dans la région de la région de Kédougou et elles ne viennent pas au niveau des structures pour se soigner (…). Par rapport à l’excision, il y a des parties qu’on enlève comme le clitoris, le bouchon et d’autres éléments et qui jouent un rôle important (…). Et ce sont des éléments qui sont importants dans l’accouchement et qui protègent la femme des déchirures », clame Mme Traoré.
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