« Le paquet de soins respectueux figure en bonne place dans le plan stratégique de la santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et de l’adolescent 2024-2028 et sera révisé pour être intégré dans les Politiques, normes et protocoles en santé de la reproduction », souligne le Dr Amadou Doucouré, Directeur de la Santé de la mère et de l’enfant au ministère de la Santé et de l’Action sociale. Interpelé sur la promotion de l’accouchement humanisé pour une meilleure prise en charge de la femme handicapée au moment de l’accouchement, il rappelle : « Dans le but d’accélérer la réduction de la mortalité et de la morbidité maternelles et néonatales par le renforcement de l’utilisation des services de santé de qualité, le Ministère de la Santé et de l’Action sociale, en collaboration avec la coopération japonaise (Jica), avait lancé en 2009, le projet de renforcement des soins de santé maternelle et néonatale ». D’après le Dr Doucouré, cette intervention découle « d’une analyse situationnelle réalisée en 2007 dans les maternités de la région de Tambacounda ». Cette dernière avait révélé, entre autres, souligne-t-il, « des violences faites aux clientes lors des accouchements et les pratiques de soins nocives dans un contexte de manque de personnel, d’équipement, de matériel et d’environnement inapproprié des bâtiments et des infrastructures, source d’insatisfaction des clientes ». Il ajoute que « les salles d’accouchement étaient équipées de matériels qui permettaient même aux handicapés d’accoucher avec aisance et sans difficultés ».
Poursuivant, le Directeur de la santé de la mère et de l’enfant fait savoir que « depuis plusieurs années, le ministère de la Santé et de l’Action sociale met en oeuvre l’accouchement humanisé après ce projet pilote avec Jica. Il y a eu l’extension dans plusieurs maternités du pays avec un renforcement de l’équipement, une augmentation du nombre de sages-femmes avec le projet Ismea et de renforcement des capacités des acteurs ».
Par ailleurs, renseigne le Dr Amadou Doucouré, le ministère de la Santé et de l’Action sociale a signé « plusieurs conventions de partenariat dans le cadre de la mise en oeuvre de l’accouchement humanisé et de la rééducation obstétricale, notamment avec l’Ong Ser Madre Ser Mujer dont leurs interventions à l’hôpital Saint Jean de Dieu à Thiès et à Ziguinchor qui ont produit des résultats satisfaisants pour le bien-être des parturientes ».
En plus, des modules de formation sur les soins respectueux ont été élaborés, de même qu’une grille de supervision post formation. Des sessions de renforcement des capacités ont aussi concerné les Directions régionales de santé (Drs) ciblées pour coordonner la stratégie.
M. GUÈYE