L’Agence sénégalaise de la couverture sanitaire universelle (Sen-scu) a validé, hier, à Dakar, son Plan stratégique de développement sanitaire universel (Psd) 2025-2029. Cet ambitieux programme vise à atteindre un taux de couverture médicale universelle de 75% des couches vulnérables.
La prise en charge médicale des couches vulnérables est l’une préoccupation des nouvelles autorités. En effet, lancée en 2013, la Couverture maladie universelle (Cmu) avait pour but : faciliter la prise en charge médicale des populations. Cette structure qui a grandi pour devenir l’Agence sénégalaise de la couverture sanitaire universelle (Sen-Scu) dont l’objectif principal est de faciliter l’accès aux soins de santé des populations, quels que soient leurs revenus. Pour ce faire, la Sen-Csu, a présenté, hier, son nouveau Plan stratégique de développement sanitaire universel (Psd) 2025-2029.
L’activité a été présidée par le Conseiller technique du ministre de la Famille et des Solidarités, Omar Samb. Lors de sa présentation, le directeur général de la Sen-Csu est revenu sur les objectifs du plan. « Nous nous sommes fixé comme objectif d’atteindre la couverture maladie de base à au moins 75% de la population en 2029, et pour cela, l’extension de la protection sociale contre les risques financiers liés à la maladie à travers l’assurance maladie et l’assistance médicale est incluse », a souligné Dr El hadj Séga Guèye, directeur général de la Sen-Scu. Ce plan stratégique de développement va renforcer l’agence par de nouvelles mesures. « La Sen-Scu devient assureure principale avec comme mission d’assurer ses cibles. Une carte nationale sera produite avec un QR code permettant aux bénéficiaires de se soigner partout sur l’étendue du territoire national. La création d’une Taxe nationale d’assurance pour la santé (Tnas) sera mise sur place afin de rendre obligatoire l’inscription à l’agence et le redéploiement du personnel pour renforcer les services régionaux », a indiqué Dr Guèye de la Sen-Csu.
Dans le même sillage, le nouveau Plan stratégique de développement compte sur de nouvelles approches pour restructurer l’agence. « La digitalisation des actes et la signature d’une convention avec le ministère de la Santé et les centres de soins dans l’ensemble du territoire pour une approche d’achat de prestations sont une des innovations pour faire face à la rétention des données par le personnel médical, le manque de visibilité sur la gestion des dossiers en matière de santé, l’arrêt des prestations de soins et l’absence de comptabilité », a énuméré le directeur général de la Sen-Csu. Non sans y ajouter l’extension de la protection contre le risque financier lié à la maladie à travers l’assurance maladie et l’assistance médicale et l’axe 2 qui est un renforcement de la mobilisation des ressources, de l’approche multisectorielle et de la gouvernance ».
Ce plan de redressement sanitaire apporte des améliorations à la Cmu qui, selon le directeur général de la Sen-Scu, était un gouffre financier. « Nous avons trouvé un taux d’endettement exorbitant cumulé depuis plusieurs années et une politique de gestion du personnel problématique avec des disparités salariales et un plan de carrière stagnant concernant l’évolution professionnelle », a soutenu le directeur général de la Sen-Csu.
Marie Bernadette SENE