Ce lundi 28 avril, la Société sénégalaise de pathologie infectieuse tropicale (Sosepit) organisait un précongrès sur le thème de la prévention des infections associées aux soins. À cette occasion, l’organisation a décidé de tirer la sonnette d’alarme concernant les infections en milieu hospitalier. Selon le Professeur Louise Fortes, 15% d’entre elles se passent en milieu hospitalier.
« Les infections associées aux soins, selon les dernières données de l’Organisation mondiale de la santé, sont à l’origine de 139 millions de décès. Et quand on compare globalement les pays à ressources limitées par rapport aux pays développés, nous nous sommes à 15% de personnes qui contractent ces infections, alors qu’en Europe, dans les pays développés, on est à 7%. Donc chez nous, c’est le double », confie l’infectiologue spécialiste de la prévention des soins associées aux infections.
« Ces infections associées aux soins sont responsables d’une mortalité élevée », souligne-t-elle ensuite, avant d’ajouter que « globalement, on dit qu’un patient sur dix meurt de ces infections qui sont associées aux soins. Et pourtant, on peut les prévenir ».
Le Professeur Fortes va par la suite axer son discours sur la prévention. « Et quand on parle d’hygiène des mains en milieu hospitalier et même en dehors, cela peut se faire par deux méthodes. D’une part, nous avons les flacons, la friction hydroalcoolique des mains. Et d’autre part, nous avons également le lavage des mains au savon. Il faudrait que le personnel soignant soit formé sur les mesures pour prévenir ces infections associées aux soins. En plus de la formation, il faudrait ensuite qu’on fasse un véritable plaidoyer parce que la prévention de ces infections associées aux soins demande des moyens ». Sur ce volet, elle fait appel au secteur privé pour qu’il vienne en aide aux hôpitaux.