Ce mardi 22 avril, il y avait le lancement à Dakar du réseau africain d’information sur la tarification et le remboursement des produits pharmaceutiques (PPRI). Avec le Sénégal, on a comme participants la Guinée, la Gambie, l’Afrique du Sud, l’Algérie, la Côte d’Ivoire, le Kenya, le Maroc, le Niger, le Rwanda, la Tunisie, et le Sénégal.
Ibrahima Sy, ministre de la Santé et de l’Action sociale, salue cette initiative qui selon lui permettra aux populations d’avoir mieux accès aux médicaments. « Avec un tel réseau, nos pays pourront travailler ensemble, de manière harmonisée sur les prix et le remboursement des produits pharmaceutiques, échanger nos expériences et bonnes pratiques, comparer les instruments qui sont utilisés, en tenant compte des spécificités de chaque zone. Le réseau d’informations constituera un cadre approprié pour renforcer la sensibilisation des patients sur les prix et mieux maitriser l’impact des prix pharmaceutiques sur les budgets des structures publiques et privées ainsi que ceux des ménages qui, nous le savons, disposent d’un pouvoir d’achat souvent très limité », a-t-il soutenu lors de ce lancement.
Ibrahima Sy soutient par ailleurs que ce réseau permettra d’assoir la souveraineté pharmaceutique en Afrique ainsi que la couverture sanitaire universelle, mais pas seulement. « Nous ne disposons pas d’un cadre global sur les prix et le remboursement des produits pharmaceutiques. C’est la raison pour laquelle, l’extension au continent africain du réseau d’information sur la tarification et le remboursement des produits pharmaceutiques (PPRI Africa) vient à son heure ».
Le ministre en a profité pour faire un rappel. « Les premières mesures de tarification et de remboursement des produits pharmaceutiques datent d’avant les indépendances, avec l’arrêté du 26 décembre 1955 fixant le prix de vente au public des produits et spécialités dans les pharmacies et les dépôts de l’Afrique Occidentale française. Plusieurs autres textes ont suivi, jusqu’à l’arrêté interministériel du 15 janvier 2003 fixant le mode de calcul du prix de vente au public des médicaments, produits et objets compris dans le monopole pharmaceutique ».