La campagne « Octobre rose», intégrée à la vaccination, a été officiellement lancé, hier, 9 octobre, à Dakar. Une initiative placée sous le signe de la prévention pour renforcer la lutte contre les cancers féminins. À cette occasion, les autorités sanitaires ont promis de renforcer les services de dépistage.
La cérémonie officielle de lancement de la campagne « Octobre rose » a réuni, hier, à la Place de la Nation de Dakar, les principaux acteurs engagés dans la lutte contre les cancers féminins. Autorités publiques, partenaires techniques et financiers, élus locaux et associations ont, d’une même voix, réaffirmé leur détermination à faire reculer le cancer du sein et celui du col de l’utérus au Sénégal. Prenant la parole, au nom du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Serigne Mbaye a rappelé la portée symbolique du mois d’octobre, « qui réunit les Sénégalais autour d’une même cause : la santé, la prévention et l’espoir pour toutes les femmes ». Selon lui, « Octobre rose » dépasse désormais « le simple mois de sensibilisation pour devenir un mouvement national de mobilisation, de compassion et de responsabilité collective ». Le cancer du sein et celui du col de l’utérus, a-t-il insisté, ne doivent plus être perçus comme une fatalité, mais comme des maladies qui peuvent être prévenues et traitées et guéries. D’ailleurs, le ministère de la Santé a pris l’engagement de renforcer les services de dépistage dans toutes les régions et d’améliorer la prise en charge du cancer du sein et du col de l’utérus. Le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, Serigne Mbaye, a également salué l’appui des partenaires techniques et financiers, notamment l’Oms et l’Unicef, qui accompagnent le gouvernement dans une approche intégrée combinant dépistage précoce et vaccination contre le papillomavirus humain (Hpv, en anglais).
Briser les tabous
Cette stratégie, a-t-il relevé, illustre la volonté du gouvernement de bâtir un système de santé moderne, équitable et tourné vers la prévention. Il a mis l’accent sur la vaccination des jeunes filles – véritable bouclier protecteur pour les générations futures – ainsi que sur le dépistage régulier du cancer du sein et des lésions précancéreuses du col de l’utérus, «gage de survie lorsqu’il est accessible à toutes ».Serigne Mbaye a rappelé que la prévention du cancer « n’est pas qu’une affaire médicale » : elle concerne l’école, la famille, la communauté et la société tout entière, d’où son invite à « briser les tabous, à parler avec bienveillance et à diffuser le savoir pour encourager l’action collective ». De son côté, la présidente de la Ligue sénégalaise contre le cancer (Lisca), Fatma Guenoune, a salué la dynamique citoyenne suscitée par « Octobre rose ». Une campagne de sensibilisation et de dépistage devenue, selon elle, « un moment fort de mobilisation et de solidarité nationale ». D’après elle, « chaque mois d’octobre marque le rappel d’un combat collectif contre le cancer du sein et du col de l’utérus, deux maladies redoutables, mais non fatales lorsque la prévention et le dépistage sont au rendez-vous ». Mme Guenoune a insisté sur l’importance du dépistage précoce et de la vaccination intégrée, leviers essentiels pour sauver des vies et améliorer les chances de guérison. Elle a appelé les citoyens à se faire dépister, à en parler autour d’eux et à encourager leurs proches, soulignant que chaque geste compte lorsqu’il s’agit de sauver des vies.
Djibril Joseph KAMA (Stagiaire)