La lutte contre les maladies rénales chroniques chez les enfants connaît des progrès significatifs au Sénégal.
Selon le Dr Younoussa Keita, spécialiste en pédiatrie, près de 90 % des jeunes patients pris en charge parviennent à surmonter ces pathologies complexes. Il s’est exprimé s’est exprimé dans Sud Quotidien lors des journées de sensibilisation sur les maladies rénales infantiles organisées à Dakar le 10 mars, sous le thème : « La prise en charge de la maladie rénale chronique chez l’enfant : les reins de nos enfants vont-ils bien ? »
Des résultats encourageants malgré les défis
Les maladies rénales chroniques, notamment les malformations congénitales, restent un défi majeur au Sénégal. Le Dr Keita a souligné que l’accès aux soins est souvent limité par les ressources financières des familles. « Le coût des médicaments et des analyses constitue un obstacle majeur pour beaucoup de patients », a-t-il expliqué.
Le symptôme néphrotique idiopathique, responsable de 30 à 40 % des cas rencontrés, est particulièrement problématique. Il se manifeste généralement par un gonflement du visage et des pieds et représente environ 20 % des maladies rénales chroniques chez les enfants. Malgré ces obstacles, les résultats obtenus jusqu’à présent sont jugés encourageants.
Vers une amélioration de la prise en charge pédiatrique
De son côté, le professeur Ousmane Cissé, directeur général de la santé, s’est engagé à renforcer la prise en charge des enfants atteints de maladies rénales. « Nous avons des centres de dialyse pour adultes dans toutes les 14 régions du pays. Il est désormais impératif de développer des structures similaires dédiées aux enfants », a-t-il déclaré.
Le professeur Cissé a également insisté sur l’importance de former davantage de néphrologues spécialisés en pédiatrie pour mieux faire face à cette urgence sanitaire. Selon lui, la mise en place d’un réseau national de prise en charge pédiatrique est une priorité pour garantir un meilleur accès aux soins. Le Sénégal semble résolu à relever le défi des maladies rénales infantiles grâce à une meilleure organisation des soins et à la sensibilisation accrue sur cette problématique.
C.G. DIOP