L’Etat du Sénégal a signé un nouvel accord de financement de 53 milliards de francs Cfa (soit 81 millions d’euros) avec le Fonds mondial de lutte contre le Vih, la tuberculose et le paludisme pour la période 2024-2026, a annoncé mardi à Dakar le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ibrahima Sy, à l’ouverture de la réunion de haut niveau sur l’alignement des financements du Fonds mondial aux systèmes nationaux de gestion des finances publiques.
Plus de 40 milliards de FCfa ont déjà été décaissés dans le cadre de ce nouvel appui, destiné à renforcer le système de santé et à améliorer l’accès équitable aux soins sur tout le territoire, a précisé le ministre.
Il a, par ailleurs, révélé que depuis le début de leur partenariat en 2004, le Sénégal a bénéficié de près de 380 milliards de francs CFA (plus de 574 millions de dollars US) du Fonds mondial. Ces financements ont permis d’importants progrès dans la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme.
A total, plus de 36 000 personnes vivent actuellement sous traitement antirétroviral, 100 % des patients tuberculeux séropositifs bénéficient de ce traitement, et 94 % des femmes enceintes séropositives ont reçu une prophylaxie pendant leur grossesse.
En matière de lutte contre la tuberculose, plus de 17 000 patients ont été diagnostiqués et traités. Par ailleurs, 11,2 millions de moustiquaires imprégnées ont été distribuées en 2025, et 95 % des cas suspects de paludisme ont bénéficié d’un test parasitologique.
Le ministre de la Santé a également cité l’installation en cours de sept centrales d’oxygène et de six incinérateurs modernes, ainsi que le renforcement des services de santé communautaire, intégrant la lutte contre les trois maladies à la santé maternelle et infantile.
Le Fonds mondial est un partenariat international ayant pour vocation de vaincre le sida, la tuberculose et le paludisme et de bâtir un monde en meilleure santé, plus sûr et plus équitable pour toutes et tous. Il mobilise et investit jusqu’à 5 milliards de dollars US par an pour lutter contre des maladies infectieuses meurtrières, combattre l’injustice qui les alimente et renforcer les systèmes de santé et communautaires dans plus de 100 pays parmi les plus durement touchés.
Salla GUEYE


