Quatre ans après le démarrage de la première phase du programme Healthy Heart Africa (Hha) initié par Astrazeneca, la deuxième phase a été lancée officiellement hier à Guédiawaye. Elle vise à intégrer la prévention, le dépistage et la prise en charge de la maladie rénale chronique dans le département de Guédiawaye.
Avec une prévalence nationale de 4,3%, la maladie rénale gagne progressivement du terrain au Sénégal. Pour juguler son évolution voire la stopper net, Healthy heart Africa, en partenariat avec le ministère de la santé et de l’hygiène publique, du partenaire Path et du district sanitaire de Guédiawaye a officiellement lancé hier la deuxième phase d’un programme qu’il a démarré depuis 2021 dans les districts sanitaires de Guédiawaye, MBao et Mbour. La première phase a été axée dans la lutte contre l’hypertension artérielle à Guédiawaye, Mbao et Mbour. Cette deuxième phase consiste à intégrer la prévention, le dépistage et la prise en charge des maladies rénales et du diabète dans le programme. La cérémonie a réuni une palette de spécialistes de la santé, d’acteurs communautaires, de représentants de services déconcentrés et de collectivités territoriales. Directrice nationale pour l’Afrique francophone chez Astrazeneca, Adelaide Ahouman en a profité pour expliquer qu’à l’instar de nombreux pays de la région, le Sénégal est confronté à un défi silencieux mais qui ne cesse de croître, à savoir, le fardeau des maladies non transmissibles. « Ces maladies passent souvent inaperçues jusqu’à ce que des complications graves apparaissent, affectant les familles tant sur le plan émotionnel que financier », a-t-elle souligné.
Elle a ajouté que le fait de regrouper l’hypertension artérielle, le diabète et les maladies rénales dans un continuum intégré de soins aidera les personnes à bénéficier plus tôt du soutien dont elles ont besoin. « Cette approche permet en effet de prévenir la survenue de complications graves chez les personnes atteintes et d’alléger la charge à long terme qui pèse sur les familles et le système de santé », a-t-elle déclaré. Médecin-chef du district sanitaire de Guédiawaye, Dr Faly Ndiaye Diop a souligné que les bons résultats mis en exergue dans les recommandations issues de la première phase de ce programme qui ne concernait que l’hypertension artérielle, sont à l’origine de l’extension de cette deuxième phase au diabète et aux maladies rénales chronique.
« Guédiawaye a été désigné par le ministère de la santé et de l’hygiène publique pour abriter la deuxième phase de ce programme. Ce qui constitue un honneur pour nous », a-t-il avancé. Il a invité les prestataires, les acteurs communautaires, les services déconcentrés et la mairie à se mobiliser pour la réussite de cette deuxième phase.
Abdou DIOP


