L’Ordre national des médecins du Sénégal a publié, hier, à Dakar, le tableau des membres inscrits. Il s’agit au total de 5.675 médecins dont 1.139 étrangers.
Le tableau de l’Ordre national des médecins du Sénégal (Onms) a été rendu public, hier, à Dakar. Cette année, 5.675 médecins y figurent dont 4.536 Sénégalais et 1.139 étrangers. L’information a été donnée par Dr Jean François Diène, président de l’Ordre national des médecins du Sénégal, lors d’une conférence de presse. Selon lui, seuls 2.155 médecins sont à jour de leurs cotisations, soit 38 %. « L’inscription à l’Ordre des médecins n’est pas une option. C’est une obligation légale et l’acte fondateur qui consacre l’entrée dans la profession.
En s’inscrivant, le médecin dit oui à la société : « Vous pouvez me faire confiance, car je réponds de mes actes » », a précisé Dr Diène. Selon lui, cette promesse repose sur le respect du code de déontologie et de la loi interne de la médecine. Il a rappelé que le secret professionnel, l’indépendance des prescriptions, le respect de la dignité du patient et le désintéressement sont des principes non négociables. « Ils constituent notre colonne vertébrale. L’Ordre est le gardien de cette éthique. Sa mission est double : conseiller les médecins au quotidien dans des situations complexes et, au besoin, sanctionner les manquements par nos formations disciplinaires dirigées par un magistrat, entre autres », a souligné Jean François Diène.
Il a ajouté qu’ils observent et font un monitoring au quotidien des plaintes formulées contre des structures sanitaires et des professionnels de santé. D’ailleurs, il a renseigné qu’une vingtaine de plaintes ont été déposées en 2025 contre des médecins et des structures de santé. « Cette fréquence des plaintes traduit une évolution majeure dans la perception que les malades ont de la manière dont ils souhaitent être soignés », a relevé le président de l’Ordre national des médecins du Sénégal. À son avis, « le médecin engage souvent sa responsabilité pénale ou civile à chaque fois qu’il se lance dans un processus de soins. Cette épée de Damoclès, loin de le contraindre, doit être la balise qui lui permet de s’améliorer sans cesse dans l’optique d’offrir des soins appropriés ». Face aux journalistes, Dr Jean François Diène a dénoncé l’exercice illégal de la médecine. « C’est un danger pour la population », a-t-il dénoncé. Revenant sur le cas des faux médecins découverts à l’hôpital Abass Ndao de Dakar, Dr Diène a apporté des précisions : « Dans ce cas, il ne s’agissait pas de médecins, mais de techniciens de bloc opératoire et d’infirmiers. Un infirmier peut, dans le cadre d’une délégation, exercer certains actes, mais toujours sous la supervision d’un médecin. À ce moment, il ne fait pas de pratique illégale de la médecine, mais il travaille sous supervision médicale. »
Marie Bernadette SÈNE