La direction régionale de la santé de Kolda a organisé, hier, un atelier afin de réfléchir sur les stratégies à adopter pour les différentes campagnes de vaccination, en particulier contre le cancer du col de l’utérus. Cette dernière fait face à la désinformation, alors que l’objectif principal est de renforcer la couverture vaccinale.
KOLDA – Les autorités sanitaires de Kolda mènent diverses activités de prévention du cancer du col de l’utérus. Des stratégies sont actuellement mises en place pour promouvoir la vaccination contre le papillomavirus humain (Hpv, en anglais).
Un atelier de renforcement des capacités de la Task Force régionale, réunissant des représentants des services techniques, des organisations de femmes et de jeunes, des leaders d’opinion ainsi que de la société civile, s’est tenu, hier, dans la commune de Kolda. L’objectif est d’améliorer la coordination des campagnes de vaccination et d’optimiser les stratégies de sensibilisation face à la désinformation qui freine l’adhésion des populations.
En plus des actions de sensibilisation, les participants ont élaboré des stratégies de communication adaptées pour contrer les rumeurs et encourager la vaccination qui protège efficacement contre le cancer du col de l’utérus. Amadou Loum Diop, responsable du bureau de communication de la direction régionale de la santé de Kolda, a insisté sur la nécessité de convaincre les parents à faire vacciner leurs enfants. « Il faut rassurer les communautés. Cela passe par la déconstruction des fausses informations », a-t-il déclaré.
Le responsable de la vaccination et de la surveillance, Ngor Diouf, a, pour sa part, mis en lumière les enjeux économiques. Il a fait savoir que, chaque année, l’État débourse entre 600 à 700 millions de FCfa pour fournir des vaccins à la région de Kolda. D’où la nécessité de s’en approprier. « Si ces vaccins ne sont pas utilisés, c’est une perte pour le pays qui investit massivement pour protéger les enfants », a-t-il soutenu.
Selon lui, cet investissement reflète l’engagement du Sénégal à garantir une couverture vaccinale étendue, comme c’est déjà le cas dans certaines localités de Kolda. Il a donné l’exemple de Médina Yoro Foulah qui, au premier semestre 2025, a atteint un taux de vaccination de 104 %, contre 50,4 % pour le département de Kolda et 29 % pour celui de Vélingara. Le coordonnateur du programme Tostan dans le sud du pays, Fenté Boiro, a salué ces performances. Pour améliorer ces statistiques, il a proposé la production de supports de sensibilisation en langues locales ainsi que l’organisation de causeries dans les villages, afin d’aider les populations à mieux comprendre l’importance de la vaccination.
Cet atelier marque également une étape décisive dans le renforcement de l’engagement communautaire et de la coordination entre les acteurs. En misant sur des stratégies de communication adaptées et une mobilisation locale accrue, la région de Kolda peut espérer améliorer significativement son taux de couverture vaccinale.
Tidiane SOW (Correspondant)