Un Comité régional de développement (Crd) consacré à la Lettre de politique sectorielle (Lps 2025-2029) et du Compact 2 du ministère de la Santé et de l’Action sociale s’est tenu, hier, mardi, à Saint-Louis. Selon le Dr Oumar Guindo Diop, chef de la division partenariat à la direction de la planification, de la recherche et des statistiques (Dfrs), cette rencontre s’inscrit dans la volonté de s’aligner aux orientations de la Stratégie nationale de développement et de l’Agenda national du Sénégal.
SAINT-LOUIS – La région de Saint-Louis a abrité, hier, le Comité régional de développement (Crd) consacré à la Lettre de politique sectorielle (Lps 2025-2029) et au Compact 2 du ministère de la Santé et de l’Action sociale. À cette occasion, le chef de la Division partenariat à la direction de la planification, de la recherche et des statistiques (Dfrs), a présenté les fondements de cette nouvelle politique sectorielle. Elle est axée sur un changement de paradigme, celui de faire évoluer le système vers une santé plus préventive et promotionnelle, et moins exclusivement curative. Il s’agit, selon le Dr Oumar Guindo Diop d’un cadre structurant autour de quatre programmes budgétaires prioritaires, à savoir la gouvernance et la digitalisation intégrale du système sanitaire, la promotion de la santé et la prévention, l’offre de soins de qualité et la protection sociale et l’équité dans l’accès aux soins. Il a expliqué que le diagnostic initial a permis de révéler des inégalités flagrantes dans la répartition des ressources humaines concentrées principalement à Dakar, Thiès et Diourbel. Cette nouvelle lettre s’appuie donc sur une réorganisation territoriale plus équitable.
« Il faudrait voir maintenant, par rapport à ces pôles, comment assurer la fonctionnalité des différents services, redistribuer de façon assez harmonisée et équitable les ressources humaines de qualité au niveau des différentes structures de soins », a indiqué Dr Diop. Il a souligné l’enjeu majeur que constitue le financement du système de santé, expliquant que le retrait récent de certains partenaires techniques internationaux impose désormais un renforcement du financement domestique. La lettre politique sectorielle prône aussi une plus grande implication des collectivités territoriales et du secteur privé qui devrait contribuer à hauteur de 29% des besoins, selon l’agenda national.
Lors de cette rencontre, le chef de la Dfrs est revenu sur les réformes annoncées par le ministère de la Santé et de l’Action sociale. Il s’agit de l’élaboration d’un code de santé publique. « Ce code qui n’existait pas permettra de disposer des textes réglementaires de la Santé et de l’Action sociale », a fait savoir Dr Diop qui a aussi souligné la réforme hospitalière et la révision des comités de développement sanitaire, ainsi que l’actualisation de la loi d’orientation sociale et de ses décrets d’application. « Ces réformes hospitalières visent à garantir un accès équitable à des soins de qualité, en tout temps, en tout lieu et pour toutes les populations », a-t-il ajouté. Le ministère de la Santé et de l’Action sociale est accompagné dans la mise en œuvre de cette lettre par l’Ong Ibp (International budget partnership).
Jeanne SAGNA (correspondante)