Ce lundi, il y avait à Dakar un atelier d’élaboration de l’argumentaire et des messages clés de plaidoyer concernant la santé des jeunes organisé par l’ONG ACDEV, en collaboration avec la Direction de la Santé, de la mère et de l’enfant du ministère de la Santé et de l’Action sociale. Le chargé de projet de l’ONG Action pour le développement (ACDEV), Mamadou Ka, en a profité pour interpeller les autorités. « Nous invitons l’Etat du Sénégal à maximiser davantage les efforts dans le domaine du financement [de la santé des jeunes », a-t-il avancé.
Le chef de projet de l’ACDEV admet que « l’Etat fait énormément d’efforts dans le domaine du financement », toutefois, il estime qu’il y a « toujours des efforts à consentir pour que les besoins exprimés par les adolescents et jeunes soient à l’ordre du jour ».
Mohamed Ka de préciser que l’objectif est que l’Etat puisse les accompagner afin que les jeunes bénéficient des meilleurs soins. « Nous avons mis en place des bureaux au niveau des régions de Sédhiou, Matam, Saint-Louis et Dakar, lesquels sont présidés par les gouverneurs avec un point focal ACDEV et des services déconcentrés. Ces comités régionaux prennent en compte les spécificités de chaque région, et un plan d’action harmonisé aux objectifs de ces régions a été élaboré. Le travail qu’on a eu à faire au niveau de ces régions nous a permis d’identifier énormément de défis parmi lesquels l’absence de structures dédiées ».
Citant l’Enquête démographique et de santé (EDS) de 2023, Mohamed Ka explique que « Le taux de grossesse chez les adolescentes reste préoccupant. Environ 15% des jeunes filles de 15 à 19 ans ont déjà été enceintes. Ce taux est particulièrement préoccupant dans les zones rurales (17,9%), contre 7,4% dans les zones urbaines ».