Les trois districts de la région ont bénéficié pour les uns de mini-fornages et pour les autres de logements et d’espaces ados, pour répondre aux besoins sanitaires des populations, en particulier des jeunes. Les acteurs qui réceptionnent ces ouvrages ont reconnu l’importance de ces réalisations dans leur quotidien.
En recevant, jeudi, les clés du nouvel espace jeunes et ados, la jeunesse de Simbandi Brassou n’a pas caché sa satisfaction de voir un de ses rêves les plus ardents se réaliser.
« Nous avons toujours sollicité un centre pour accéder à des informations sur la santé sexuelle et reproductive, aujourd’hui ce vœu s’est réalisé. Ainsi, tous les adolescents de la commune doivent fréquenter et entretenir le centre pour sa durabilité au grand bénéfice des jeunes», s’est enthousiasmée Diatou Sylla, responsable jeune leader à Simbandi Brassou.
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Ce nouvel espace est une réponse concrète aux besoins des jeunes de cette localité. « Il va permettre de résoudre les préoccupations de l’adolescence qui est une phase de transition entre l’enfance et l’adulte et qui a beaucoup d’interrogations », a précisé de son côté Dr. Babacar Valentin Badji, médecin-chef du district de Goudomp.
La commune de Simbandi Brassou avait un espace dédié aux jeunes et aux adolescents, mais il était dans des conditions difficiles. « Aujourd’hui grâce à cet espace construit dans le cadre du projet Sansas, la préoccupation des jeunes de Simbandi Brassou sera bien prise en charge », a insisté le Dr Badji.
Il a encouragé les parents à inciter leurs enfants à venir chercher des connaissances dans cet espace qui a été doté de tout le matériel nécessaire.
Cet espace jeunes fait partie de tout un ensemble d’ouvrages sanitaires que l’ONG Solidarité Thérapeutique et Initiatives pour la santé (Solthis) a édifié dans la région de Sédhiou. L’organisation a construit deux mini-forages à Tankon et à Singhère, un logement pour les prestataires de soins dans le village de Boudié Samine.
« Des édifices qui marquent la contribution de Solthis dans l’amélioration de l’environnement de soin, mais aussi dans le renforcement de la qualité de santé dédiée aux adolescents, aux jeunes et à la population de Sédhiou en général », a souligné Christian Sambou, responsable de base de Solthis.
Sur ce, il rappelle que ces ouvrages d’une valeur de plus de 24 millions sont le fruit d’une collaboration avec l’ensemble des partenaires, en somme une mutualisation des forces pour atteindre les objectifs.
Mais, surtout pour Solthis, la réalisation des deux minforages contribue à garantir l’accès à l’eau. « L’eau est une ressource essentielle pour améliorer l’hygiène dans les services de santé. Mais surtout lutter contre les infections », a ajouté M. Sambou.
Les populations du village de Tankon ayant bénéficié d’un minichâteau d’eau ont remercié l’organisation pour cette installation aussi importante pour le quotidien de leur poste de santé.
Une aubaine pour les populations
« On est entouré par deux puits. Le premier s’appelle « Ranérou », cela veut dire eau blanche, donc il n’est pas potable. Le second est un ancien dépotoir d’ordures qu’on a récupéré pour en faire un puits sans que l’eau soit traitée », a témoigné Boubacar Bâ, secrétaire exécutif du conseil de développement sanitaire du poste de santé de Tankon.
« Nous étions obligés de sortir de la structure de santé à la quête de l’eau dans des puits profonds pour les pansements. Surtout les accouchements qui demandent beaucoup, il arrive que les agents se rendent à 3 heures du matin au puits à la recherche de l’eau », a embouché la trompette, Alphousseynou Kanté, infirmier chef de poste de Tankon.
Un peu plus loin, c’est une résidence qui a été construite pour les professionnelles de santé du village de Boudié Samine.
« Une aubaine », a assuré Faty Dia, en charge du poste de santé. « Nous vivions dans une situation précaire. Notre ancien logement suintait. On vivait sur le qui-vive dès que la pluie tombait, surtout en notre absence. Mais aujourd’hui, grâce à cette réalisation, on peut exercer notre travail sans pression », a-t-elle déclaré.
Jonas Souloubany BASSENE (Correspondant)