Le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a tenu, ce matin, la troisième réunion du Comité de pilotage (Copil) de l’Unité de gestion du projet de développement de l’industrie pharmaceutique locale (UGP/Pharma). Cette rencontre, placée sous la présidence du Coordonnateur de l’UGP/Pharma, a réuni divers acteurs institutionnels et partenaires techniques et financiers, dans le but de faire avancer les réformes stratégiques pour la relance de l’industrie pharmaceutique sénégalaise.
Dans son discours d’ouverture, le directeur de cabinet du ministre de la Sante et de l’Hygiène publique, Docteur Samba Cor, a souligné que l’industrie pharmaceutique est au cœur de la souveraineté sanitaire du Sénégal. « L’industrie pharmaceutique sénégalaise occupe une place stratégique dans la concrétisation de notre souveraineté sanitaire, dans la promotion de l’accès équitable aux soins, et dans le renforcement de la résilience de notre système de santé face aux crises et tensions internationales », a-t-il déclaré.
Cette déclaration s’inscrit dans la continuité des engagements du gouvernement sénégalais, à l’instar des récentes affirmations du président de la République lors du Forum Galien 2025, selon lesquelles la souveraineté sanitaire est non seulement une exigence de santé publique, mais également un enjeu économique, stratégique et porteur de création d’emplois. Il a ainsi rappelé l’alignement de ce projet avec la Stratégie nationale de développement 2025-2029, qui prévoit l’objectif 2.3 : « mettre en place un système de santé performant et accessible à tous ».
Dr Cor a également mis en avant les progrès réalisés grâce à l’accompagnement de partenaires internationaux, notamment l’Union Européenne, qui soutient la modernisation du secteur à travers des projets comme SUNU MAV+. Cette initiative vise à renforcer la gouvernance, à moderniser les outils de production et à encourager le transfert de technologies, dans le but d’améliorer la compétitivité de l’industrie pharmaceutique locale.
Une vision claire pour 2035
Un des moments forts de la réunion a été la présentation de la liste souveraine des médicaments à produire localement d’ici 2035, une initiative saluée par les autorités comme un tournant décisif pour l’autosuffisance pharmaceutique. Cette liste, élaborée à partir de concertations avec les parties prenantes, servira de plan de référence pour orienter les investissements et structurer les filières industrielles.
Parmi les autres réalisations mises en avant figurent le lancement de formations spécialisées dans des domaines clés tels que la régulation pharmaceutique, les biotechnologies, et la supply chain. De plus, des mesures fiscales et non fiscales seront proposées pour stimuler l’industrie pharmaceutique et seront inscrites dans le prochain Code général des impôts.
Le directeur de cabinet du ministre de la Sante et de l’Hygiène publique a enfin réaffirmé l’importance de la mobilisation collective pour assurer la réussite de ce projet. « La construction d’une industrie pharmaceutique forte, compétitive et durable est l’un des chantiers les plus stratégiques pour l’avenir du Sénégal. Elle requiert une vision claire, un pilotage rigoureux et une mobilisation permanente de toutes les parties prenantes », a-t-il soutenu, avant de déclarer ouverte la réunion du Comité de Pilotage.
Cette rencontre constitue ainsi un jalon important dans la mise en œuvre du Plan de relance de l’industrie pharmaceutique locale, un projet ambitieux destiné à positionner le Sénégal comme un acteur clé de la production pharmaceutique en Afrique de l’Ouest.


